Non, pas la peine de nous traiter d'ignares. Nous savons que la Mini John Cooper Works revendique 231 ch mais avec ses 320 Nm, elle ne peut rien face aux 400 Nm de la Cooper SD. D'autant que la JCW ne peut envoyer tout ce qu'elle a que par les roues avant, ce qui a pour effet de produire un nuage de fumée. Avec la nouvelle génération de la transmission intégrale ALL4 par contre, la Clubman ne gaspille rien de ses ressources, qu'on parle de version essence ou diesel.
Complément utile
La nouvelle Mini break nourrit-elle donc des ambitions offroad? Non, bien au contraire. Tout comme le reste de la gamme, c'est sur une bonne couche d'asphalte qu'elle fera le meilleur boulot. Par contre, alors que la plupart des modèles – Coutryman et Paceman inclus – sont posés sur des amortisseurs plutôt raides, pour offrir un maximum de sensations, ce n'est pas le cas de la nouvelle Clubman. Au point qu'on peut dire qu'elle est la Mini dédiée au confort. Ce qui n'empêche pas cette petite familiale d'afficher un comportement toujours aussi rigoureux, bien qu'il apparaisse que sur cette version ALL4, la direction ne soit pas aussi directe que sur les versions à transmission avant. C'est comme s'il y avait un petit effet retard, histoire de laisser le temps aux trains avant et arrière de réagir harmonieusement, plutôt que de laisser l'avant faire tout le boulot.
Précisons tout de même que le système ALL4 n'est pas une transmission intégrale permanente. Comme c'est désormais la norme parmi les systèmes "On demand", le cerveau électronique n'engage les roues postérieures que quand une trace de dérobade est détectée. L'intervention est ultra rapide, si bien qu'on n'a pas la moindre idée au volant de quelle roue est en recherche de motricité. Le fait est que cette Cooper SD, plus encore que la Cooper S qui n'a jamais aucun mal à envoyer sa puissance au sol, profite de toujours plus de motricité, et ses 400 Nm lâchés dès 1.750 tours trouvent toujours directement le chemin de l'asphalte. Grâce au ALL4, aucun souci pour accélérer même de façon virile sur un sol difficile. BMW a même intégré à la voiture une fonction Launch Control, qui permet d'exécuter le 0-100 en 7,2 secondes les doigts dans le nez.
Uniquement boîte auto
Bref, la Cooper SD est rapide, c'est sûr. Et elle le doit aussi en partie à sa boîte auto 8 rapports livrée en série. Ses réactions sont promptes et nettes, y compris lorsqu'on l'utilise en manuel via les palettes au volant. OK, elle ne procure pas des sensations mécaniques pures. Par contre, elle est efficiente, comme le prouve une moyenne très sportive de 8 l/100 km que nous avons constatée durant notre brève prise de contact. Et tout cela avec assez de place à bord pour une petite famille. Ajoutons encore que comparé au moteur SD de précédente génération, l'actuel est – du moins dans la Clubman – beaucoup plus silencieux. Roulez tranquille, et vous ne saurez pratiquement pas qu'il est là. Allez-y plein gaz, et il fera raisonner dans l'habitacle une voix plutôt sportive. Enfin, tout le reste de l'arsenal dynamique est là pour mieux encore profiter des ressources du moteur. Même les freins sont remarquables.
Sachant que les motorisations les plus puissantes de la Clubman seront surtout populaires en Allemagne et en Suisse, l'arrivée d'une version ALL4 est parfaitement logique. En tout cas pour la Cooper SD, qui est sans conteste la plus puissante des Mini jamais construites. D'après nous, inutile de payer 2.000€ de plus pour une Cooper S, d'autant que ses finitions ajoutent du poids à la voiture, et font donc grimper les consos. Les acheteurs qui recherchent la version la plus rapide pourront donc ne dépenser "que" 31.500€