Une voiture pour laquelle on se hâte d'être derrière le volant pour une balade qui peut être aussi furtive que tranquille. Les USA et leurs strictes limitations de vitesses très sérieusement contrôlées ne sont à priori pas l'endroit idéal pour découvrir un monstre de 525 ch. Par contre, c'est le pays où les productions d'Affalterbach ont le plus de succès. Ici, la performance brute est un argument commercial décisif et quand on parle de vitesse il n'y a juste qu'a demander "à quelle vitesse est-il possible de rejoindre l'autoroute". Un moyen de savoir si la puissance est là, si jamais elle devait s'avérer nécessaire. En attendant, la Mercedes CLS 63 crapahute tranquillement à 65 miles par heure, soit 105 km/h.
Economique… sur le papier
Si nous devions rouler à pareille allure chez nous, nous constaterions que la conso moyenne annoncée et la conso réelle ne sont pas si éloignées. Selon le constructeur, la nouvelle CLS 63 AMG passe sous la barre fatidique des 10 l/100 km (pour 213 g CO2/km), soit 32% de moins que la devancière.
Cette économie, on la doit au nouveau moteur. Au lieu du légendaire 63 (qui est en fait un 6.2), le V8 est à présent un 5.5 l. Mais deux turbos garantissent le maintient de la puissance.
Petites hésitations
Alors que l'ancien V8 s'avérait déjà impressionnant à bas régime, il faut avec ce nouveau moteur attendre la mise en action des turbos, chose qui se manifestait déjà dans les nouvelles CL et S 63 AMG mais franchement, l'attente en vaut la peine.
Une fois que les choses se mettent en place il n'y a plus la moindre ombre au tableau. Le 0-100 est abattu en 4,4 secondes et il ne faut pas beaucoup plus de temps pour arriver au limiteur fixé à 250 km/h sur la version standard du moins. Cependant si l'on coche l'option Performance Pack, la puissance passe à 557 ch, le couple passe de 700 à 800 Nm et le limiteur est repoussé à 300 km/h. Ce pack est facturé 8.000€.
Onéreuse
Ces 8.000€, il faut les ajouter à un prix catalogue de 121.000€. Cette CLS AMG n'est donc pas l'affaire du siècle. Cela dit, une pareille somme donne accès à un luxe inouï, associé à une discrétion esthétique de bon aloi. Il n'y a finalement que ce V8 atomique qui trahisse le caractère de cette Super Mercedes.
Pour optimaliser le comportement routier de la voiture, ses voies ont été élargies de 2,4 cm. A l'avant, les suspensions sont des McPherson classiques. A l'arrière, on trouve un amortissement piloté. Grâce à cela, le conducteur peut choisir entre trois modes de conduite et il faut souligner que même le mode "Confort" ne parvient pas à gommer toutes les irrégularités de la route. Par contre, la voiture avale les courbes comme des corn flakes et renvoie au conducteur des informations très instinctives.
Rosberg
Par ailleurs, la boîte sport 7 rapports a été améliorée. Là aussi, le conducteur peut choisir entre diverses vitesses de passage. Si on porte son choix sur le mode "Race Start", on peut bondir des starting-blocks comme Nico Rosberg. Enfin le système Stop&Start de série est un équipement qui semble un peu hors propos dans cet univers de compétition mais pourquoi s'en priver?
La MercedesCLS 63 AMG est disponible dès à présent.