Que faut-il faire si on aime le luxe et le confort d'une berline haut de gamme, mais qu'on a besoin de tant d'espace que ni un break, ni un SUV ni un monospace ne peuvent en offrir? Reste la camionnette en version civile. Sauf qu'ils sont rares, les constructeurs capables de proposer une version civile aussi luxueuse qu'une limousine de standing. Et dans ce club très fermé, le nouveau Classe V peut désormais s'asseoir dans le fauteuil du président.
Raffinement
La nouvelle génération du Vito civil reprend donc le nom Classe V, abandonné par la précédente au profit de Viano. Et ce nom, il ne l'a jamais si bien porté car c'est réellement la première fois que le véhicule dégage tant de classe. Bien sûr chacun aura son avis quant au look extérieur, qui reste en définitive celui d'un fourgon bien habillé. Mais dans l'habitacle, c'est indiscutable: la présentation intérieure et la qualité de finition du Classe V lui permettent de se placer en digne frère des Classe E, S ou CLS. Le dessin de la planche de bord est de la même veine ondulante que celle des C et S, elle est parée du même écran façon tablette, où s'affichent les différentes fonctions commandées par le même système de molette + touchpad, en série s'il vous plait. Les cadrans sont élégants et dans le cas d'une boîte automatique, le fin levier de commande est au volant.
La configuration de base des assises est de 6 places, disposées 2+2+2. Chaque siège individuel dispose de ses accoudoirs, et les quatre sièges arrière peuvent se faire face deux par deux. Les enfants vont adorer, de même que les hommes d'affaires très occupés qui prendront place dans ce qui peut être tant une grande familiale qu'un shuttle d'hôtel haut de gamme. A bord, on est comme dans un doux cocon, Mercedes ayant particulièrement soigné l'insonorisation. De là à dire que le niveau sonore est le même que dans une berline de la marque, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Mais on n'est clairement pas dans l'univers du minibus. Surtout si on coche l'option cuir et éclairage d'ambiance LED. Enfin si on a des loisirs encombrants, on retire les sièges arrière (un peu lourds mais soit) et on se retrouve avec 4.630 litre de volume utile.
Sécurité
Et oui, c'est une Mercedes. Donc la sécurité a une place importante. La liste des équipements de sécurité optionnels est longue à souhait (cruise control à radar, caméra de recul et/ou 360°, lecture des panneaux de signalisation, surveillance d'angle mort, prévention de collision, avertissement de changement de bande…), par contre le système de correction du vent latéral, très important dans un véhicule de ce genre, est livré en série.
Partons en vacances
Sur la route, le Classe V fait presque complètement oublier ce qu'il est. Presque, parce que bien sûr on domine le trafic et qu'il faut prendre en compte les plus de 5 mètre de long et les 3,2 m d'empattement lorsqu'on prend un virage serré sans un village aux rues étroites. On apprend vite. Il y a aussi le fait que le comportement routier n'est pas celui d'une voiture normale. Mais tout de même: le Classe V reçoit en série des suspensions pilotées dont on peut modifier les réactions grâce à la molette de l'Agility Control (modes Eco, Confort et Sport). C'est qu'il se défend pas mal sur tracé sinueux, le bougre! On sent bien sûr que ce n'est pas sa vocation, mais nous connaissons des grands monospaces (par définition pourtant plus proches de la berline) qui prennent bien plus de roulis que ce grand garçon là. Cela étant, c'est évidemment sur autoroute qu'il est le plus impérial. Confortable, silencieux et rapide, en tout cas dans la version 250 BlueTec à boîte auto 7 rapports (2.2 diesel, 190 ch, 440 Nm, 6,0 l/100 km, 157 gCO2/km).
Ca donne envie de repartir en vacances. Le Classe V 200 CDI manuel 6 (136 ch, 6,1l, 159 g) démarre à 42.480€. Pour un 250 BlueTec, comptez 48.900€. Hors options, bien sûr.