Le système Karakuri, qui permet d’escamoter les sièges en un tour de main, est quant à lui conservé. Non, il n’y a aucune crainte à avoir si quelqu’un propose fièrement de vous montrer son Karakuri ce n’est ni une technique de combat asiatique ni une recette compliquée de sushi. Un Karakuri désigne chez les Japonais quelque chose d’inattendu et de surprenant, et spécialement chez les ingénieurs de Mazda, un système astucieux de pliage et de rabattement. Cette étonnante particularité est l’une des clés de la réussite du véhicule d’une longueur de 4,50 mètres baptisé Mazda5.
Le système est aussi simple que son nom est complexe: la Mazda5 offre jusqu’à 7 places dans une configuration 2-3-2 et les deux sièges arrière peuvent disparaître dans le plancher du véhicule à l’aide de câbles, tandis que le coffre s’agrandit par la même occasion d’un volume chiche de 112 litres à 426 litres.
Siège ou boîte pliante
La deuxième rangée regorge davantage encore d’astuces: lorsque la place du milieu n’est pas utilisée, son assise se glisse sous le siège gauche au moyen d’une poignée et son dossier peut être rabattu vers le bas pour former un accoudoir géant. En variante, une boîte pliante peut être sortie du siège droit par le simple procédé du Karakuri afin d’obtenir un espace de rangement supplémentaire et un compartiment d’appoint sous l’assise droite. Enfin, si la deuxième rangée est rabattue, la Mazda5 peut contenir 1566 litres de bagages.
Il n’est que normal que les ingénieurs se soient bien gardés d’altérer ce système abouti dans le lifting du modèle. Les portes coulissantes électriques disponibles en option sont par contre inédites, et au moins aussi pratiques. Les deux panneaux s’ouvrent et se ferment automatiquement par une poignée de porte, par commande à distance ou à partir du poste de conduite, et une protection antipincement prévient les risques de blessures.
Ambiance raffinée
Elle aussi remaniée, la large console centrale éveille une impression sensiblement plus haut de gamme. La position surélevée pratique du levier de vitesses a été maintenue, tandis qu’un affichage central plus grand pour l’horloge, l’installation audio et la climatisation facilite la lecture. Si on le souhaite, un système de navigation sur DVD comprenant un écran tactile, une commande vocale et une caméra de recul peut désormais être commandé. L’entrée AUX du lecteur CD, ainsi qu’un chargeur pour 6 CD et un dispositif de haut-parleurs Bluetooth, rehaussent encore le confort. Pour la première fois, la Mazda5 peut en outre être garnie de cuir.
À l’extérieur, le modèle retravaillé se distingue par le nouveau dessin de ses pare-chocs, une calandre plus imposante et un nouveau style de phares et de feux arrière. Sept nouvelles teintes enrichissent la palette des coloris, qui compte à présent 11 possibilités.
Motorisations connues
Comme par le passé, quatre moteurs, dont deux essence et deux diesel, figurent au catalogue. Les moteurs à allumage spontané consistent en un seul et même bloc de 2,0 litres, avec au choix, respectivement, 110 ou 143 CV et 310 ou 360 newtons-mètres de couple. Les deux variantes attestent d’un fonctionnement tranquille et civilisé et consomment d’après le constructeur 6,1 litres de diesel aux 100 kilomètres.
Le moteur essence de base développe 115 CV dans une cylindrée de 1,8 litre et nécessite aujourd’hui 7,6 litres, contre 7,9 litres pour son prédécesseur. Il est le seul encore associé à une transmission à cinq rapports alors que le moteur essence plus puissant de 2 litres est doté à la faveur de cette cure de jouvence d’une sixième vitesse. La nouvelle commande à soupapes séquentielle et une commande électronique du clapet d’étranglement (eGas) améliorent par ailleurs la combustion et la réactivité.
La consommation du 4 cylindres de 146 CV est également réduite de 0,3 litre, à 7,9 litres aux 100 kilomètres. Pour la première fois, une boîte automatique à cinq rapports est proposée pour le gros moteur essence, ce qui augmente toutefois la consommation à 8,3 litres.
Châssis plus stable
Le châssis toujours rigide de la Mazda5 a été adapté dans le souci d’une stabilité accrue. Les passagers ressentent nettement l’état du revêtement routier, mais une vitesse élevée dans les virages ne fait pas peur à ce monospace haut de 1,60 mètre. Le programme de stabilisation DSC, en série, impose toutefois une limite, et ce à un stade relativement précoce. Après que le système a été critiqué en 2006 pour sa timidité, les ingénieurs ont resserré le garde-fou à un point tel qu’il intervient dès le soupçon le plus infime de sous-virage.
Les acheteurs ont le choix entre trois gammes d’équipements, dont la version Harmonie représente le niveau inférieur. En marge de la radio, de la radiocommande à distance, des lève-vitres électriques à l’avant et des rétroviseurs extérieurs à réglage électrique, le volant ajustable en hauteur et en profondeur et un accoudoir au siège du conducteur en font également partie.
La version Elégance en tête des ventes
La gamme Elégance ajoute à la dotation de série la climatisation, les glissières de toit, les lève-vitres électriques à l’arrière, le lecteur CD, la troisième rangée de sièges, ainsi que les tablettes sur les dossiers des sièges avant. Elle devrait d’après les spécialistes du marketing séduire la majorité de la clientèle. À un rang supérieur, la version Performance offre en plus les phares au xénon, la climatisation automatique, le détecteur de pluie et de luminosité, l’ordinateur de bord, les jantes 17 pouces en aluminium, le régulateur de vitesse, le chauffage des sièges, la garniture cuir et d’autres accessoires de confort encore.
Dans la version Harmonie, seuls les deux moteurs les moins puissants sont disponibles, à savoir l’essence 1.8 à partir de 20.100 euros et le diesel 110 CV à partir de 22.800 euros. L’équipement Elégance permet de choisir parmi les 4 moteurs à un prix de base de 21.800 euros. La gamme Performance est pour sa part réservée aux deux moteurs les plus puissants, affichés à un tarif de 26.200 euros pour l’essence et 27.200 euros pour le diesel.
En bref
La concurrence ne tolère aucun répit: Opel a récemment remodelé la Zafira et Citroën récolte les fruits de la C4 Picasso lancée l’année dernière. À travers ce lifting, Mazda apporte une valeur ajoutée à la Mazda5, dont les nouvelles optiques ont une image jeune et moderne. L’innovation technique réside principalement dans le châssis modifié, sans oublier la transmission à six rapports et la boîte automatique pour le 2 litres essence. Le reste est fait d’éléments de détail, mais grâce à eux, le confort et le sentiment de bien-être sont favorisés et la Mazda5 est parée pour les prochaines années.