Non ! Reconduire une formule qui marche n’est pas forcément une mauvaise idée. Chez Ford, on en a désormais pour preuve la seconde génération de S-Max. Et, oui, les photos que vous avez sous les yeux ne sont pas celles d’un modèle remis au goût du jour, mais bien celles d’un véhicule flambant neuf. La raison ? En Europe, la première génération de S-Max s’est vendue à 400.000 exemplaires en 9 ans et elle a été sacrée « Voiture de l’année 2007 ». En plus, avec ce modèle, Ford a été le premier à proposer un « monospace à l’allure sportive ». C’est dire si la S-Max a réussi à plaire à ceux qui désiraient une voiture à la fois familiale et charismatique.
Formule gagnante
Extérieurement, s’il faut avoir l’œil pour remarquer que la nouvelle venue gagne 3 centimètres en longueur (4,80 m), on réalise par contre qu’elle s’accommode parfaitement des codes esthétiques actuels. Bref, on aime la calandre à trapèze inversé façon Aston Martin et on se réjouit de retrouver cette ligne de toit qui chute en douceur vers l'arrière tout comme ce vitrage latéral si cher au modèle originel. Cela dit, si la robe évolue peu, il est bon de signaler que la plateforme est identique à celle de la récente Mondeo et permet désormais à Ford de proposer une variante à 4 roues motrices. Intéressant, non ?
Le luxe, c’est l’espace !
Evidemment, avec pareil véhicule, c’est la notion d’espace qui requiert toute l’attention. Et, sur ce point, force est de constater que l’habitacle se veut toujours aussi accueillant, mais surtout mieux fini. Concrètement, cet intérieur embarque jusqu’à 7 passagers sur 3 rangées et fait preuve d’une modularité de bon aloi. D’un point de vue pratique, on retient que l’habitacle compte plus de rangements que précédemment, que ses sièges arrière se rabattent, en option, électriquement et que son coffre dispose d’un volume utile allant de 285 litres (7 places) à 2.000 litres (2 places), mais aussi d’une surface de chargement plane.
On ne peut bien sûr pas quitter cet habitacle sans préciser que la console centrale se révèle plus ergonomique en recevant un écran tactile qui demandera juste un temps d’adaptation pour passer d’une fonction à l’autre. Enfin, au rayon des petites contrariétés, on regrette que les dossiers des sièges arrière soient fermes et que la troisième rangée ne puisse accueillir que des enfants. Mais bon...
Gadgets high-tech
Cette S-Max fait bien sûr le plein d’innovations. Comme à l’accoutumée, on les retrouve dans la liste des options. Parmi ces équipements, les plus inédits sur ce segment sont : la caméra frontale à 180° qui permet de négocier les intersections ou les places de parking avec une visibilité restreinte, le limiteur de vitesse couplé au système de reconnaissance des panneaux qui ralentit si besoin le S-Max en gardant une tolérance de 10 km/h au dessus de la vitesse autorisée, les feux de route non éblouissants ou encore la surveillance de changement de bande avec direction active. Bref, pour les futurs acquéreurs, l’heure va être plus que jamais aux choix cornéliens, Ford offrant à cette génération plus de 20 nouvelles technologies.
Echappée en famille
Pour éveiller ce monospace d’un bon 1.700 kg, Ford laisse le choix entre deux blocs essence EcoBoost (1.5 de 160 ch et 2.0 de 240 ch) et un bloc diesel TDCI de 2 litres de cylindrée se déclinant en 4 niveaux de puissance (120, 150, 180 et 210 ch). En fonction de leur puissance, le constructeur les associe soit à une boîte manuelle à 6 vitesses, soit à une boîte auto à 6 rapports. Enfin, il faut savoir que seules les S-Max, animées par les blocs diesels de 150 et 180 ch peuvent disposer de la transmission intégrale.
Lors ce premier galop d’essai, la S-Max n’était animée qu’avec le 2.0 TDCI de 180 ch. Cette proposition n’a laissé personne indifférent. Il faut dire que ce moteur au couple généreux (400 Nm entre 2.000 et 2.500 tours) offre au monospace de vigoureuses reprises et n’est pas à du genre à s’inviter à bord une fois la cavalerie libérée. Il se révèle en plus peu énergivore ; la consommation moyenne officielle étant de 5 l/100 km (129 g de CO2/km). Question performances, ce bloc permet à la S-Max d’expédier le 0 à 100 km/h en 9,7 secondes et d’atteindre les 211 km/h. D’un point de vue dynamique, enfin, cette Ford n’a vraiment pas à rougir. Elle affiche un comportement relativement sain, se veut confortable et maîtrise sa prise de roulis lorsqu’elle affronte des routes sinueuses. La S-Max devrait donc encore satisfaire ceux qui aiment agrémenter leur conduite avec une touche de sportivité. Les entrées de gamme « essence » et « diesel » s’échangent contre un chèque de 33.600 €.