Je me souviens comme si c'était hier mon premier essai de l'actuelle Fiesta. C'était une 1.6 essence de 120 ch. En plein règne du diesel, j'avais été tout ravigoté d'essayer une petite voiture essence si pleine de vie. Aujourd'hui, une Peugeot 208 VTi 120 ch ou une Suzuki Swift Sport sont au moins aussi amusantes. Mais en 2008, la Fiesta était exception.
Des airs d'Aston
C'est principalement la face avant qui est concernée par les retouches. Le capot est plus bombé, les phares sont plus effilés et la nouvelle calendre trapézoïdale que recevra aussi la prochaine Mondeo n'est pas sans rappeler les voitures d'une marque anciennement détenue par Ford: Aston Martin.
Dans l'habitacle, rien de vraiment notable. C'est du côté des équipements disponibles que se situe la nouveauté puisque la Fiesta pourra désormais recevoir une caméra de recul, la surveillance de pression des pneus, l'Active City Stop et, dès mars 2013, un GPS intégré. Mais le nouvel équipement le plus intéressant, c'est la clé programmable My Key. Des 3 clés fournies, deux seulement donnent accès aux menus de configuration de la voiture. Le but? Pouvoir programmer une vitesse maximale autorisée, le volume audio maximal, faire en sorte que celui-ci reste à zéro tant que la ceinture n'est pas bouclée, interdire la désactivation de l'ESP... Ces choix ne sont activés que lorsqu'on utilise la troisième clé, celle que l'on donnera au jeune conducteur de la famille. Excellente idée!
EcoBoost
Lorsque nous avions découvert le 3 cylindres 1.0 Turbo de Ford dans la Focus, nous avions été impressionnés par la vigueur de ce moteur mais avions nos doutes quant aux consos réelles. La Focus reste une grande voiture et nous avons tout de suite pensé que ce moteur serait l'arme absolue dans la Fiesta. Vous savez quoi? Nous avions raison! Le petit EcoBoost est disponible ici en 100 ou 125 ch, avec boîte manuelle 5 ou séquentielle double-embrayage 6 (uniquement sur 100 ch). Nouveauté, ce bloc peut aussi pour la première fois perdre son turbo et passe à 80 ch (4,6 l/100 km, 105 g CO2/km, 15.600€). L'entrée de gamme reste le 1.2 essence 60 ch (5,2 l, 120 g, 11.750€). Le catalogue comprend encore les diesel 1.5 (3,7 l, 98 g, 14.350€) et 1.6 Start&Stop Econetic (3,3 l, 87 g, 16.900€). Mais c'est bien sûr le fantastique EcoBoost qui nous intéresse.
Comme attendu, ce moteur est carrément à la fête lorsqu'il ne doit faire bouger que les 1.091 kg de la Fiesta. La légèreté du moteur met encore plus en évidence les qualités du train avant, sa facilité à mordre l'asphalte en courbe. La boîte 5 lui va parfaitement et son couple (170 Nm dès 1.400 tours) s'exprime pleinement. Une vraie petite bombe qui cache bien son jeu. La sonorité du 3 pattes est toujours aussi réjouissante mais il semble que les vibrations soient ici moins bien filtrées que dans une B-Max ou une Focus. C'est grave? Non, du tout. Et on pardonne encore mieux lorsqu'après 120 km de conduite-plaisir sans effort particuliers portés à l'économie, l'ordinateur de bord affiche bien moins de 6l/100 km (officiels: 4,3 l/100 km, 99 g/km). Indiscutablement, la Fiesta et le moteur EcoBoost étaient faits l'un pour l'autre. Dommage que ce moteur ne soit disponible qu'avec les deux niveaux de finition supérieurs. Mais à notre avis, ça reste 17.050€ très bien dépensés.