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Prise de contact: DS 4 Facelift et DS 4 Crossback – Victime de la mode

Que faire quand on n'a ni SUV, ni Crossover dans la gamme alors que le public en raffole? La réponse de DS semble être: "On en bricole un et on espère que ça passe".

Pour tout vous dire, nous avons toujours trouvé la DS 4 un peu bâtarde. Pas aussi originale qu'une DS 5, pas aussi Fashion qu'une DS 3, esthétiquement facile à confondre avec une Citroën C4, en tout cas vue de l'avant… Mais que fait-elle donc dans la gamme? Ce qu'elle fait? Elle se vend, car sa carrière est assez honorable et si elle est loin derrière la DS 3, elle est devant la DS 5. Cela étant, le facelift donne raison à l'une de nos critiques.

Apparences trompeuses

Car avec cette nouvelle face avant, la confusion avec une C4 n'est plus possible. A côté de la DS 4 "normale", on trouve à présent la DS 4 Crossback, sorte de version Crossover, comme le soulignent les protections de contours de roues, les bas de boucliers noirs et la position haute. Mais attends une minute… Position haute? La DS 4 était déjà un peu plus haute qu'une compacte normale, non? Bien vu! En fait, la DS 4 Crossback conserve la garde au sol de l'ancienne DS 4 (qui contribuait à la rendre bâtarde, difficile à définir), tandis que la DS 4 mise à jour est rabaissée de 3 cm, devenant du coup une compacte dans la norme.

D'accord, les considérations esthétiques sont très personnelles. Tous les goûts sont dans la nature. Mais ne tournons pas autour du pot: pour nous, ce facelift est tout simplement loupé, et la version Crossback n'apporte absolument rien.

Ennemi intérieur

Pointons des coupables. Comme souvent hélas, les pires ennemis de la DS 4 sont ceux dont le boulot est de nous la présenter et de la mettre sur le marché. Le marketing de la marque mérite d'après nous un gros bonnet d'âne pour une foule de raisons, dont les principales sont d'avoir commis cette tentative maladroite de coller à la mode Crossover, et aussi d'avoir déclaré le plus sérieusement du monde qu'avec cette mise à jour, DS entrait dans le monde des constructeurs Premium. Rien que ça… Quel dommage de présenter pour ce qu'elle n'est pas une voiture pourtant pétrie de qualité.

Un vrai plaisir

Car quand on oublie les discours ineptes du marketing (qui ont une fâcheuse tendance à influencer négativement notre jugement) et que nous nous efforçons, nous, d'être professionnels, on refait connaissance vierge de tout préjugé avec une voiture à la présentation effectivement luxueuse et à la finition de qualité (mais premium, pas encore), et qui est surtout terriblement agréable à conduire. Car tout de même, DS c'est PSA, à qui on ne doit pas apprendre à faire des châssis.

La Crossback est d'un confort remarquable et accepte volontiers les séances de conduite plus dynamique, durant lesquelles elle montre une excellente maitrise du roulis. La nouvelle DS 4 quant à elle, en ayant perdu 3 cm de hauteur de caisse, tire un peu plus vers le dynamisme. Essayée avec le 1.6 essence de 210 ch, elle fait preuve d'un agrément de conduite dont nombre de concurrentes réellement Premium devraient s'inspirer, grâce principalement à une direction électrohydraulique bien plus précise et communicative que les directions électriques qui se généralisent.

Bref, nous offrons deux pouces levés aux ingénieurs, une moue dubitative aux designers et un gros coup de pied au c… aux types du marketing.

La DS 4 démarre à 23.700€, comptez 27.200€ pour une Crossback.

Prêt pour la prochaine étape

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