Cette présentation fut aussi l'occasion de découvrir la voiture avec le diesel de base qui arrivera en septembre: dites bonjour à la 520 (target=undefined)d. C'est avec la première BMW Série 3Touring de 1988 que le break en général gagna ses galons de véhicule statutaire. Bien sûr, il y avait déjà avant cela des breaks luxueux: des Mercedes (target=undefined), la DS Familiale… Mais le conducteur de break n'était jamais perçu comme quelqu'un de glamour. Les choses ont bien changé, à tel point qu'aujourd'hui, une Série 5 sur deux vendue en Allemagne est une Touring.
Pas lourdeur
Kant vous le dirait, rien n'est plus subjectif que de parler d'esthétique. Ne serait-ce qu'au sein de notre rédaction par exemple, certains journalistes la trouvent surdimensionnée, quand d'autres trouvent que la nouvelle Série 5 est une grande réussite esthétique, que ses proportions sont parfaites et surtout qu'elle est dépourvue d'ostentation un brin arrogante. A vous de juger.
Le break que voici a été traité avec le même sens de la séduction. Car il y a break et break. Il y a le break statutaire mais dont la vocation reste avant tout le chargement, et il y a le break seulement statutaire, qui doit donc être sexy. C'est le genre le plus représenté aujourd'hui. On pense à Alfa Romeo (target=undefined), à la Citroën C5 (target=undefined), et plus encore à Opelqui est passé du hangar sur roues qu'était le break Vectra (target=undefined), au break Insigniamoins volumineux mais tellement plus séduisant. La contrepartie du sex-appeal de la Touring, c'est un coffre de 560 à 1 670 litres. C'est pas mal, d'accord. Mais une Mercedes Classe EBreak, pourtant plus courte mais plus massive (donc moins sexy) offre de 695 à 1 950 litres. A l'inverse, la Classe E affiche clairement ses presque 5 mètres, alors qu'en voyant une Série 5 Touring, on ne l'imagine pas si longue. Beau compliment.
En devenant break, la Série 5 a été équipée d'une suspension arrière pneumatique en série sur toutes les versions, grâce à quoi la voiture reste toujours parfaitement horizontale quelle que soit la charge. La banquette arrière est aussi rabattable en trois parties et (en option) quelques facilités de rangements comme un plancher amovible ou des rails de fixations ont été pensées. Là encore, on sent que la Touring a plus le désir d'être une belle vitrine sociale qu'une bête de somme.
520d
Ce diesel de base qu'on nous vante depuis qu'on parle de la nouvelle Série 5 ! Ce 4 cylindres 2.0 litres qui délivre dans la Touring 184 ch est bien sûr équipé de tout ce qui compose l'EfficientDynamics, dont un Stop&Start en série. Il est associé à une boîte manuelle 6 (boîte auto 8 en option). Dans la Touring toujours, ce moteur est annoncé pour 5,1l/100 km et 135 grammes rejetés de CO2/km, de quoi en faire une star du leasing. Mais malgré une conduite très tranquille, nous n'avons pas pu descendre sous les 6,7l. Dixit l'ordinateur de bord, qui est lui-même optimiste. Mais soit, ce moteur est tout de même une pure réussite. Il est silencieux et peu gourmand même si on est loin des chiffres annoncés, et ses 184 ch se font bien sentir dans les hauts régimes.
Lourdeur
Le problème est que ses 380 Nm semblent un peu en difficulté lorsqu'il faut relancer les 1 750 kg de la Touring. Les reprises sont donc très en dessous de ce qu'on attend d'une BMW. Mais peut-être faut-il blâmer la très longue boîte 6, et peut-être mangerons-nous nos paroles en découvrant une 520d à boîte automatique 8 rapports. A suivre. Mais notre conclusion est que la 5 Touring est splendide, que le moteur 20d est une réussite, et que le mélange des deux fait mentir le discours marketing qui annonce à la fois l'économie et le dynamisme.