Il y a un mode de pensée assez snob qui consiste à systématiquement lier plaisir de conduite et propulsion. Nous, nous connaissons pourtant des propulsions qui n'ont rien de marrant et, inversement, des tractions terriblement fun. L'important n'est pas ce que vous avez, mais ce que vous en faites. Comme ont déjà pu le constater certains conducteurs de Série 3 ou de Série 1, au moment de se faire manger tout cru par une Audi A4 ou une VW Golf.
Pour les familles ou pour les retraités?
BMW nous a invités dans les Alpes pour faire connaissance avec les qualités de la Série 2 Active Tourer. Un vrai défi, en somme. Un défi que, selon BMW, les jeunes clients au style de conduite dynamique se plairont à relever. Ou seront-ce plutôt les retraités qui veulent être assis un peu plus haut que dans une 3 ou une 1? BMW sera vite fixé, dès que débuteront les ventes. Avec un prix d'attaque supérieur à 29.000€, la cible n'est déjà pas particulièrement large.
Comme une BMW
L'Active Tourer mesure 4,34 m de long. Sur une route de montagne sinueuse, la voiture surprend par sa faculté à se comporter comme on l'attend d'une BMW: avec une certaine sportivité. Déjà, on ne relève aucun effet de couple dans le volant. Et si on note un problème de traction, c'est qu'on a écrasé les gaz comme un idiot en milieu de courbe. Mais dans ce cas, l'ESP vient vite sauver la situation. Et si on ne peut vraiment pas s'habituer à l'idée d'une BMW traction, il faut savoir qu'une version à transmission intégrale arrivera en novembre.
Traction et 4x4 pourront recevoir en option un châssis M-Sport, qui abaisse la voiture d'un centimètre. On peut aussi s'offrir des amortisseurs pilotés qui permettent de choisir entre modes Sport et Confort. Le mode Confort est vraiment confortable, et le mode Sport est vraiment… plus dur.
Cosy
A l'avant, l'atmosphère est sensiblement plus cosy que ce qu'on a l'habitude de rencontrer dans une BMW. Et à l'arrière, on peut installer de vrais adultes. Même avec l'option toit panoramique, il reste largement assez de dégagement à la tête. Détails à la fois remarquable et hélas typiquement BMW: la voiture reçoit un siège passager avant rabattable et une banquette arrière coulissant sur des rails… à condition de payer pour l'option. Cela-dit, la banquette de série est rabattable en trois parties, offrant un volume de chargement plat et le coffre passe alors de 468 à 1.510 litres.
La console centrale présente un tout nouveau look, même si certains éléments sont déjà connus. BMW a par ailleurs modifié son affichage tête haute. Les infos ne sont plus projetées sur le pare-brise, mais sur un cadre de plexi qui se déploie au-dessus des instruments, comme chez Peugeot. Notez que si on se laisse aller à cocher parmi les options et autres packs d'équipement, la facture peut vite atteindre 50.000€. Parmi ce qu'on trouve sur la liste, citons le porte-vélos ou le système permettant de fixer des tablettes à l'arrière des appuie-tête.
Six moteurs
L'Active Tourer débutera sa carrière en septembre avec un catalogue de six moteurs: trois essence et trois diesel. Le 218i de base reçoit un 3 cylindres 1.5 turbo de 136 ch, annoncé pour 5 l/100 km. Le 220i revendique 192 ch, tandis que le 2.0 du 225i atteint 231 ch et un couple de 350 Nm dès 1.250 tours. Bien qu'il abatte en théorie le 0-100 en 6 secondes et plafonne à 240 km/h, il nous a semblé, dans les montagnes, moins puissant qu'on l'imaginait. Quant à ses 6 l/100, ils ne sont qu'une illusion, la réalité étant quelques litres au-dessus.
Mini-moteur
Pour la véritable économie, voyez les diesel. Le diesel de base de 30.000 bons euros est celui de la Mini. Ce 3 cylindre qui équipe la 216d affiche 116 ch, pour 3,9 l/100 km. Mais nous, c'est le 218d que nous avons essayé, fort de 150 ch et 330 Nm. Sous 1.750 tours, pas grand-chose. Le diesel le plus puissant est celui de la 220d, avec 190 ch.
Par rapport à une Série 1 ou à un X1, cet Active Tourer est clairement plus pratique. Mais avec les très comparables Mercedes Classe B ou autres VW Golf Sportsvan, il va devoir faire face à une rude concurrence.