Mais le duo M3 et M4 relève le gant avec brio. Comme l’ancienne BMW M3, la nouvelle version se décline en berline et en coupé. Sauf que chacune des deux reçoit une appellation distincte. La 2 portes avec sa ligne de toit fuyante se nomme désormais M4. Ce sera aussi le cas du cabriolet qui suivra prochainement. D’autres versions de carrosserie – comme un break Touring ou une version Gran Coupé – ne sont pour l’instant pas prévues au programme.
Sans surprise
L’arrivée de la BMW M4 n’est bien sûr plus une surprise tant le modèle a été montré lors de différents salons. La première impression est très positive : en ‘vrai’, la M4 est encore plus réussie et elle parvient à ringardiser d’emblée son prédécesseur. La ligne de toit plus plate rend le coupé M4 plus dynamique. Les grandes prises d’air dans la calandre et le design particulièrement aérodynamique de la poupe ne laissent planer aucun doute sur la sportivité du modèle, sans toutefois tomber dans l’ostentation.
Six cylindres turbo et une sonorité typique
Le développement d’une voiture sportive n’est pas une mince affaire avec des normes environnementales toujours plus strictes et des prestations qu’il convient constamment de garder sous contrôle. Dans le cas de la M3 (et de la M4), il s’agit aussi de faire mieux que la devancière et son V8 rageur de 420 chevaux. Avec le souci de l’efficacité énergétique en plus... Ces contraintes ont conduit BMW à opter pour un 6 cylindres 3 litres dopé par deux turbos. Il délivre ‘seulement’ 11 chevaux de plus mais se signale par un couple très généreux et des émissions avantageuses. La marque a apporté un soin particulier à diminuer le temps de réponse des turbos pour qu’il devienne imperceptible. Le son typique des M3/M4 se manifeste désormais par l’entremise du bruit caractéristique des turbos à la levée de pied.
En option, la BMW M4 peut à nouveau recevoir une boîte 7 vitesses à double embrayage. Dans son genre, cette transmission est vraiment le nec plus ultra. Audi et Mercedes AMG peuvent être jaloux. Au volant de la M4, on a toujours le choix entre trois modes mais désormais les rapports s’enchaînent sans cafouillage et de manière fluide, même à plein régime. Certains clients continueront cependant de lui préférer la version manuelle à 6 rapports qui, selon ses supporters, continue à distiller un plus grand plaisir de conduite.
Un package séduisant
Si vous regardez le tableau d’ensemble de cette BMW M4, il est difficile de trouver à y redire. Encore plus après un galop d’essai sur le circuit de Portimao au Portugal. Lors de cette prise en mains, nous avons pu mesurer à quel point la combinaison des gommes Michelin Sport et du différentiel M offre une impressionnante motricité. Nous avons également apprécié la capacité de la direction à assistance électrique à assurer une bonne remontée d’information. L’utilisation des palettes au volant s’avère rapide et intuitive. Seul le mode le plus sportif se signale par quelques trépidations, cependant domestiquées par le contrôle de stabilité. Ce système ne s’avère jamais trop intrusif et il faut être un véritable expert pour prétendre aller plus vite en le déconnectant. Le nouveau moteur 3 litres impressionne par sa puissance et sa souplesse. La poussée franche qu’il délivre dans le bas des reins semble sans fin.
Circuit
Si la BMW M4 est d’évidence taillée pour une utilisation sur circuit, elle parvient aussi à convaincre en usage routier. C’est une prouesse à mettre au crédit de la suspension adaptative qui distille le confort nécessaire lorsque la chaussée se fait moins lisse tout en assurant la stabilité requise pour un usage sportif. Et c’est valable tant pour la M3 que la M4.