Dans la famille Audi, les modèles les plus charismatiques sont sans conteste ceux badgés « S » ou « RS ». En novembre, la seconde génération d’A5 Coupé débarquera dans les concessions en même temps que la S5, sa déclinaison sportive. En tant que fidèles lecteurs, si la première n’a plus aucun secret pour vous, la seconde n’a pas encore fait l’objet d’une présentation dans les règles de l’art. C’est bien pourquoi nous avons décidé d’en reprendre le volant. Attachez vos ceintures !
Style à part
Evidemment, avant d’aller enchaîner les virages serrés et de mettre à l’épreuve la transmission intégrale de ce coupé, on prend le temps d’admirer la bête. Et là, force est de constater que la « S » a toujours droit à ces détails qui la distinguent franchement du reste de la gamme.
Extérieurement, ce sont bien sûr ses imposantes jantes, ses rétros « couleur aluminium », son bouclier avant plus agressif et ses quatre sorties d’échappement qui attirent le regard. Ensuite, en se collant à la vitre du modèle, il ne faut guère longtemps pour constater que l’habitacle a - comme d’habitude - droit à une atmosphère qui se veut à la fois sportive et luxueuse. Cela dit, à l’exception des sièges avant qui enveloppent mieux le conducteur et son passager, du volant sport gainé de cuir et des nombreux éléments en aluminium, aucune évolution majeure n’est à signaler par rapport à l’habitacle de l’A5 Coupé. Si on accepte ce fait sans broncher, on se dit que l’essentiel est ailleurs. Il est bien sûr sous l’immense capot plongeant qui fait face aux occupants.
Pétillant V6
Le joyau animant la S5 n’est autre que le bloc emprunté à la berline S4. Il s’agit d’un six cylindres essence suralimenté par un turbo à double entrée, qui développe 354 chevaux et affiche une valeur de couple de 500 Nm. Ce nouveau V6 3.0 TFSI libère exactement 21 chevaux de plus que celui de la génération précédente et est associé à une transmission Tiptronic à huit rapports.
En théorie, cet ensemble permet à l’Audi S5 d’expédier l’exercice du 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, de filer à une vitesse limitée électroniquement de 250 km/h et de limiter la consommation moyenne à 7,3 l/100 km. Dans la vraie vie, si l’on ne remettra pas en question les appareils de mesure d’Audi, on pourra quand même émettre un sérieux doute quant à la consommation moyenne. Car, avec la S5, on a une fâcheuse tendance à constamment enfoncer la pédale de droite afin de profiter au mieux des rugissements du V6.
Petite RS5
Comme l’A5 Coupé, la S5 laisse le choix entre différents modes de conduite qui modifient le tarage des suspensions, la consistance de la direction, mais aussi la gestion de la boîte de vitesses et la sonorité de l’échappement. Evidemment, avec cette monture, il ne nous a fallu que quelques kilomètres pour préférer le mode Dynamic à tous les autres, ce dernier nous permettant de tirer toute la quintessence de cette S5. Le résultat ? Les lignes droites, les longues courbes et les virages en tout genre deviennent des purs moments de bonheur. Et ce, sans pour autant écraser à fond la pédale de droite ! Car avec une direction bien calibrée, un freinage efficace et une boîte montant ou descendant le rapport au bon moment, on s’amuse vraiment à déguster chaque portion de la route.
Des défauts, cette S5 ? Pas vraiment. Néanmoins, nous aurions juste aimé qu'elle soit moins gourmande (moyenne de 13,9 l/100 km lors de cet essai) et un rien moins sonore à faible allure. Car pour le reste, la S5 est une véritable invitation aux échappées belles…
Audi S5 |
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Moteur 6 cyl. essence, Turbo, 2.995 cc |
354 ch à 5.400 t/min |
500 Nm à 1.370 t/min |
0-100 km/h : 4,7 secondes |
Pointe : 250 km/h |
Conso: 7,3 l/100 km |
Moyenne de l'essai: 13,9 l/100 km |
CO2: 166 g/km |
Prix: environ 65.000 € |