Elégante, elle l'est cette nouvelle Audi. Au-delà du montant central, cette limousine de luxe de près de 5m de long et 1,9m de large est plus classe que certains coupés. Mais il y a toujours ce hic: pour un coupé, elle a deux portières de trop.
Limousine
L'une des ambitions de la voiture est donc d'être une limousine d'exception. Cela implique d'offrir toute la place du monde à quatre passagers, une mission remplie par l'A7 Sportback. Seuls les très grands gabarits seront gênés à l'arrière par la ligne de toit plongeante.
Mais Audi en veut plus. L'A7 Sportback doit aussi être un break. Alors certes, il y a longtemps que les Avant d'Audi ne sont plus les breaks les plus volumineux du marché. Logique que ce soit aussi le cas de l'A7. Sous la porte hatchback, on peut loger 535 litres de bagages. C'est bien, mais pas impressionnant. Rabattez la banquette et le volume passe à 1.390 litres. Dans les 4,25m de la Fabia Combi, Skoda fait rentrer 1.485 litres de cargo. Ca, c'est un break.
Plus belle que l'A6, meilleure que l'A8?
Nous savons évidemment qu'aucun acheteur ne s'attendra à pouvoir déménager avec une A7 Sportback. Son rôle est plutôt celui de symbole social. Et soit dit en passant, elle remplit mieux ce rôle que l'A8, dont elle reprend une grande partie de la technique.
Une autre partie de la technique A7 sera transférée vers la future A6 (target=undefined), attendue pour la fin de cette année. L'habitacle devrait donc se retrouver dans cette dernière. Les nouvelles boiseries par exemple (option à 943€) évoquent le monde du yacht de luxe. La finition est une fois encore sans faille et le choix des matériaux est parfait. Seuls quelques détails s'avèrent ennuyeux. Comme par exemple le fait que les vitres arrière ne descendent qu'à 60%. Ou encore le spoiler qui se déploie à 130 km/h et n'est pas vraiment un plaisir à l'œil.
Surfer à bord
L'A7 ne renferme pas énormément d'innovations technologiques. Le système qui vous avertit que vous changez involontairement de bande par exemple, on l'a déjà dans une PassatCC. Ce qui est nouveau dans l'A7 mais qu'on a aussi déjà vu ailleurs, c'est l'affichage tête haute (1.645,60€). Très agréable aussi, et là c'est quelque chose d'encore assez rare, le Hotspot W-Lan à bord, qui au moyen d'une carte UMTS vous permet de naviguer sur le Net. Le fonctionnement est très simple: vous associez via Bluetooth un ordinateur portable ou un Smartphone par exemple, et l'internet est disponible, même en roulant.
Croisière sportive
Même si son nom évoque le sport, la voiture reste plutôt un croiseur d'autoroute. Audi propose un V6 2.8 TFSI 204 ch à partir de 52.250€. Cela avec transmission Quattro et boîte double embrayage S-Tronic. C'est la configuration standard de toutes les A7 Sportback pour le lancement.
Le 3.0 TDI de 245 ch est, à 58.500€, sensiblement plus cher et il faudra encore attendre avant que n'arrive en France la version 3.0 TDI 204 ch à transmission avant. Cette dernière annonce une moyenne de 5,3 l/100 km (CO2: 139 g/km). Incroyablement économique! Le haut de gamme sera incarné par le 3.0 TFSI de 300 ch. La facture est de 60.100€. Les deux 3.0 litres ont besoin de quelques 6 secondes pour accomplir le 0-100, et culminent à 250 km/h. Le diesel demande 6,0 l/100 km, l'essence 8,2 l.
Jantes
Notre cœur nous pousse vers le 2.8 TFSI, qui offre le plus de caractère à l'A7 Sportback. Mais il est nécessaire de bien choisir comment on se chausse. Les jantes 19 et 20'' de notre essai, associées au châssis sport, dégradaient sensiblement le confort.
L'A7 Sportback est déjà disponible à la commande.
