Le dessin de l'A6 a en effet été retravaillé "avec prudence", comme le dit Audi. Clairement, il faut un œil de lynx pour identifier en détail ce qui change, même s'il est vrai que la nouvelle A6 dégage quelque chose de plus légèrement plus tranchant. C'est un peu comme une femme qui aurait légèrement changé la couleur de ses cheveux: on sait que quelque chose n'est plus pareil, mais on ne parvient pas à dire quoi. L'avantage, c'est que l'A6 ne se vexera pas si on ne le remarque pas.
Matrix
Par contre, Audi justifie un peu plus sa signature (L'Avance par la Technologie) à l'occasion de cette mise à jour. Premièrement, les phares (prudemment redessinés eux-aussi) sont désormais bi-xénon en sérié, et LED ou Matrix (LED avec capacité de garder les feux de routes sans éblouir les autres conducteurs + clignoteurs dynamiques) en option. L'A6 gagne aussi une fonction "embouteillage", comprenez que les cruise control à radar, la surveillance d'angle mort et la surveillance de changement de bande avec correction de trajectoire actif peuvent travailler ensemble pour offrir à la voiture un embryon d'autonomie dans un trafic congestionné elle s'arrête, elle redémarre, elle suit une très légère courbe… Franchement, ça marche!
Le système d'info-divertissement haut de gamme reçoit un nouveau processeur et un protocole de connexion internet ultra-rapides, un assistant de vision nocturne avec détection de piéton fait son entrée sur la liste d'options, les sièges peuvent maintenant être ventilés et massant… Il faut souligner que l'équipement de base est revalorisé mais n'empêche: si tout ce que vous venez de lire vous intéresse, préparez le marteau pour casser la tirelire.
Moteurs
La gamme moteurs par contre est largement revue. En bas de l'échelle, l'essence 1.8 TFSI 190 ch vient remplacer le 2.0 TFSI 180 ch. La version à boîte S-Tronic (double embrayage) est annoncée pour 5,7 l/100 km et 133 gCO2/km. Le 2.0 TFSI reste au catalogue en version 252 ch, tout comme le 3.0 TFSI de 333 ch et les S6 et RS6 restent fidèles au poste, tirant toujours respectivement 450 et 560 ch de leurs V8 4.0 TFSI. Mais revenons à la réalité avec les diesels. Les versions 150 et 190 ch du 2.0 TDI sont toutes deux Ultra, et selon qu'on leur associe une boîte manuelle 6 ou S-Tronic 7, elles affichent les même moyennes respectives de 4,4 ou 4,2 l/100km, pour 114 ou 110 gCO2. Le 6 cyl 3.0 TDI existe en218 et 272 ch, toujours à boîte S-Tronic 7 et enfin, Audi introduit une nouvelle motorisation 3.0 TDI biturbo à boîte auto 8, lâchant 320 ch et 650 Nm dans l'arène.
C'est ce dernier que nous avons essayé dans une version Allroad. Couplé à une boîte auto 8 et à la transmission quattro, il rend l'A6 aussi légère qu'une plume au vent, alors qu'avec un 2.0 TDI par exemple, l'A6 ne parvient jamais à faire oublier ses 1.700 kg. Moteur, boîte, direction, tous les réglages de l'Allroad sont au top et même les plus ardents défenseurs de l'essence lui pardonneront d'être un diesel. D'autant qu'en mode Sport, les montées en régime s'accompagnent d'une sonorité certes artificielle, mais ô combien plaisante. Bref, ce moteur transforme en récréation permanente une voiture dont l'âme est avant tout celle d'un outil de travail. Un outil de très haute qualité, volontiers luxueux si on met le prix, mais outil quand-même. Ma foi, il en faut…
La nouvelle A6 est lancée en novembre, au prix de base de 42.500€ en essence, et 39.900€ en diesel.