Audia aussi un synthétiseur : il réside dans la nouvelle S5 Cabriolet (target=undefined), proposée à l’achat à partir de 62.000 euros (taxes et électronique incluses). Un coup d’œil, la tête qui se tourne et les yeux qui s’écarquillent. Ouvriers du bâtiment, riches héritiers ou starlettes - à l’évidence, nous ne sommes pas les seuls à admirer la nouvelle Audi S5 Cabriolet, que le constructeur d’Ingolstadt, faisant fi de la crise économique et des réductions d’emploi qu’elle engendre, présente actuellement sur le rocher financièrement autonome et ensoleillé de Monte Carlo. Les modèles automobiles exceptionnels appartiennent au quotidien du paradis fiscal, mais le dernier cabriolet d’Audi n’en attire pas moins tous les regards ou presque.
Dans ce cadre, que nous circulions dans le modèle S sportif ou dans le TDI économique de 170 CV n’a pas d’importance, tant l’A5/S5 Cabriolet est un authentique chef-d’œuvre esthétique. La Bavaroise affiche dans une longueur d’un peu plus de 4,60 mètres des proportions harmonieuses et des lignes ensorcelantes. Jusqu’à l’élégante capote en toile - la plus longue dans la construction en grande série - disponible en quatre couleurs, les designers ont réussi à façonner un arrière de toute beauté. Leurs confrères en Suède, à Munich et à Wolfsburg (puisque l’Eos V6 joue dans la même catégorie que l’A5, à tout le moins en termes de prix) peuvent se rhabiller.
Sous les feux de la rampe
Audi est le précurseur de la technologie d’éclairage à LED. La R8 V10 a ainsi été le premier véhicule dont les phares sont intégralement composés de LED de série. Sur l’A5/S5 Cabriolet, des bandeaux courbés de feux de jour à LED (phares au xénon de série à partir de 190 CV) rayonnent à l’avant et 23 diodes sont assemblées pour chacun des feux arrière. Même l’intérieur est illuminé de spots à LED et les ingénieurs ont intégré deux points lumineux dans le ciel de l’arrière. Ce seul détail mérite nos félicitations.
La capote peut elle aussi être saluée. Epaisse, tendue fermement et solide, elle couronne élégamment le carrosse raffiné. La manœuvre d’ouverture est exécutée en 15 secondes jusqu’à 50 km/heure, tandis que le système électro-hydraulique accomplit la fermeture en 17 secondes. Une particularité a trait au logement de la capote à actionnement électrique qui, lors de l’ouverture du toit, s’enfonce automatiquement dans le coffre et le réduit ainsi de 380 à 320 litres - à condition qu’il ne contienne aucun objet qui gêne l’opération.
La capacité du coffre peut par ailleurs être agrandie. Une fois les dossiers arrière rabattus, des objets longs de plus de 1,70 mètre peuvent être embarqués dans le coffre et l’habitacle. Les heureux propriétaires qui préféreraient réserver les places arrière à des passagers peuvent même accueillir de bons amis pour des trajets raisonnables. Le dégagement aux genoux est certes modeste, mais suffisant pour des personnes de stature moyenne. Ainsi que l’on pouvait s’y attendre, la seconde rangée déplore l’inconvénient que, capote ouverte, il y souffle fortement. Le conducteur et le convoyeur en ressentent par contre peu les effets, même en se passant du coupe-vent de série, qui peut être fourré dans le compartiment prévu à cette fin sous le plancher du coffre. Par temps froid, une soufflerie intégrée dans le siège (moyennant un supplément) peut réchauffer la nuque et la tête - extrêmement plaisant.
Fausse note
La discrétion de la S5 sur le plan optique est également très appréciable. Seuls les connaisseurs pourront la distinguer de l’A5 dans la finition S-Line. Les différences apparentes sont le grand mécanisme de freinage et les quatre sorties d’échappement qui ornent actuellement toutes les dérivées S, y compris la S3 (target=undefined)/Sportback. Si dans la S5 Coupé, ces tubulures résonnent encore d’une mélodie grave de V8, elles ne dégagent toutefois dans la S5 Cabriolet qu’une complainte criarde de V6 aux relents synthétiques- au grand dam des puristes de la sonorité. Audi a en effet implanté dans le cabriolet le V6 Kompressor de la S4. En réalité, la crème des entraînements s’il passait inaperçu, et surtout, s’il était silencieux dans le cabriolet. Mais si un six cylindres s’impose, son chant devrait plutôt s’inspirer d’Infiniti ou BMW (target=undefined).
Le fonctionnement de la transmission à engagements directs S-Tronic, obligatoire dans la S5 Cabriolet, n’est en outre pas convaincant. Les passagers ne bénéficient guère d’un passage sans à-coups des sept rapports. A chaque changement de rapport à la puissance maximale, l’électronique bride sensiblement le couple (d’un maximum de 440 Nm) et la transmission de l’énergie subit un retard. Le 2.0 TFSI de 211 CV et 350 Newton-mètre de couple peut se targuer de performances nettement meilleures. L’ajustement est ici réalisé idéalement, et surtout, comme on l’attend d’une boîte DSG. Jusqu’au 3.2 Quattro, toutes les combinaisons de moteurs et de transmissions triomphent d’ailleurs de l’épreuve de la norme Euro 5.
Pour tous les goûts
Mais assez de médisances : la S5 en a sous le capot, ses 333 CV propulsant les 1.800 kg bien pesés de l’Audi en quelque 5,5 secondes aux 100 km/h et poursuivant la poussée si on le souhaite jusqu’aux 250 km/h. Son atout: elle se contente en principe de 9,7 litres de super. Le Coupé V8 plus léger d’environ 235 (!) kg nécessiterait quant à lui 12,4 litres de super-plus – en théorie.
Les amateurs soucieux d’économie seront mieux inspirés de choisir un diesel. Pour le 2.0 TDI (170 CV), disponible à partir de la mi-2009, 5,6 litres devraient suffire pour 100 kilomètres. Les impatients peuvent néanmoins commander dès à présent le 2.7 TDI de 190 CV (à partir de 47.250 euros), ainsi que le 3.0 TDI de 240 CV (aux alentours de 54.950 euros) qui, doté des options S-Tronic et Quattro, ne devrait consommer que 6,8 litres. Du côté de l’essence, il y a le 2.0 TFSI de 211 CV (près de 43.000 euros) et le 3.2 V6 Multitronic (à partir de 50.000 euros). Si l’on est intransigeant sur la sonorité, le moteur d’aspiration de 265 CV est toutefois incontournable. Cet été s’ajoutera au catalogue un modèle d’entrée de gamme sous les traits du 1.8 TFSI de 160 CV, à un tarif de base d’environ 37.000 euros.
Inhabituel pour Audi
Les quelques aspects négatifs du nouveau cabriolet resteront probablement invisibles pour les observateurs extérieurs. On peut citer à ce titre le tremblement latent de la carrosserie, que ne connaissent pas les conducteurs de l’A4Cabriolet. Malgré des aciers à haute résistance et un surpoids considérable dû aux mesures d’augmentation de la rigidité, les ingénieurs ne sont pas parvenus à se débarrasser des vibrations dans le cabriolet. La tendance au tremblement est principalement imputable au choix des pneus et du châssis. Plus ils sont petits et souples, meilleur est le résultat. Nous conseillons en conséquence de renoncer à un châssis sportif. Dès l’ajustement standard, on profite en effet d’une bonne agilité, d’une direction précise et d’un excellent confort, eu égard au niveau habituel d’Audi.
La conception et le choix du matériau de la console centrale peuvent également passer pour un défaut et une régression par rapport au modèle précédent. D’après Audi, le matériau utilisé est plus cher et plus sophistiqué que dans l’A4 Cabriolet, mais ce n’est pas flagrant pour les passagers. Les traces de doigts sont en outre tenaces dans ce paysage de plastique.
Longue liste
L’équipement de série est étonnamment luxueux, incluant la radio CD, les jantes de 17 pouces en aluminium, la climatisation automatique, la surveillance de la pression des pneus et une direction assistée variable selon la vitesse, pour n’en citer que les principaux éléments. Plusieurs options d’agrément sympathiques font toutefois défaut. Dans un cabriolet, une sellerie en cuir (ou alcantara) est un must. L’option de la peau animale, qui est désormais réfléchissante pour le rayonnement du soleil chez Audi, s’accompagne nécessairement du chauffage des sièges. Le chauffage de tête est pour sa part associé systématiquement aux sièges confort ou sport. La capote acoustique à mousse épaisse, qui atténue les bruits intérieurs au niveau d’une berline, figure également sur la liste des options payantes et alourdit rapidement la facture totale à 50.000 euros.
Données techniques
Marque et modèle | Audi A5 Cabriolet 2.0 TFSI | Audi A5 Cabriolet 3.0 TDI | Audi S5 Cabriolet | |||
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Gamme d’équipement | ||||||
Dimensions et poids | ||||||
Longueur / Largeur / Hauteur (mm) | 4.625 / 1.854 / 1.383 | 4.625 / 1.854 / 1.383 | 4.635 / 1.854 / 1.380 | |||
Empattement (mm) | 2.751 | 2.751 | 2.751 | |||
Rayon de braquage (m) | 11,4 | 11,4 | 11,4 | |||
Poids à vide (kg) | ab 1.630 | ab 1.860 | ab 1.875 | |||
Capacité du coffre (litres) | 320 - 750 | 320 - 750 | 320 - 750 | |||
Pneus du modèle d’essai | 225/50 R 17 | 225/50 R 17 | 245/40 R 18 | |||
Moteur | ||||||
Cylindrée (cm³) / Cylindres (nombre et disposition) | 1984 / 4 en ligne | 2967 / 6 en V, turbo | 2.995 / 6, en V Kompressor | |||
Puissance (CV) | 211 | 240 | 333 | |||
Couple (Nm) / tours/minute | 350 / 1.500 - 4.200 | 500 / 1.500 - 3.000 | 440 / 2.900 - 5.300 | |||
Entraînement | Traction avant | Transmission intégrale | Transmission intégrale | |||
Transmission | Boîte manuelle à 6 rapports | Transmission à engagements directs à 7 rapports | Transmission à engagements directs à 7 rapports | |||
Consommation | ||||||
Type de carburant | Essence super | Diesel | Essence super | |||
Mixte d’après le constructeur (l/100 km) | 6,8 | 6,8 | 9,7 | |||
Emissions de CO2 (g/km) | 159 | 179 | 224 | |||
Cycle de consommation d’après AS24 (l/100 km) | n.i. | n.i. | n.i. | |||
Performances | ||||||
0 à 100 km/h d’après le constructeur (s) | 7,5 | 6,4 | 5,6 | |||
Sprint de 0 à 100 km/h d’après AS24 (s) | k.A. | n.i. | n.i. | |||
Arrêt de 100 à 0 km/h d’après AS24 (m) | k.A. | n.i. | n.i. | |||
Vitesse maximale (km/h) | 241 | 247 | 250 | |||
Prix | ||||||
à partir de (euros) | 44.400 | 54.950 | +/- 62.000 | |||
Options recommandées | Sièges chauffants à l’avant (560 euros), radio Symphony (310 euros), jantes aluminium 20 pouces (2.600 euros). | |||||
Plus de donnéesMoins de données |
En bref
A Monaco, la nouvelle Audi A5 Cabriolet sera certainement commandée la plupart du temps dans sa déclinaison S. L’argent n’a ici qu’une importance secondaire - y compris ou précisément à l’heure actuelle. Les candidats à l’achat qui surveillent leur portefeuille, mais l’ont malgré tout suffisamment rempli pour une A5 Cabriolet, opteront idéalement pour le 2.0 TFSI Quattro avec S-Tronic, tandis que les partisans du diesel se tourneront vers le 2.0 TDI. Les deux versions ne pourront toutefois être livrées que quelques semaines après le lancement sur le marché.