Chacun sait que les Japonais ont l’expérience de l’hybride: la première Prius est arrivée sur le marché dès 1997. Au cours de ces dernières années, le modèle a remporté un tel succès commercial, surtout aux Etats-Unis, que le constructeur a parfois peiné à soutenir le rythme de production nécessaire. A l’heure actuelle, une dégringolade des ventes est toutefois annoncée, ce qui n’est du reste guère surprenant à l’approche du passage de témoin entre les générations.
Design dans la continuité
Tout se passe donc pour le mieux dans le monde de l’hybride ? Oui. Ainsi, la nouvelle Prius est d’après Toyota en tout point meilleure que sa devancière. Y compris sur le plan esthétique - à tout le moins, dans une certaine mesure. Fondamentalement, la parure de tôle aérodynamique, qui nécessite un temps d’acclimatation, n’a en effet pas été modifiée, même si toutes les composantes de la Prius III sont neuves. Cette forme de carrosserie semble toutefois procurer de réels avantages, le coefficient Cx ayant été abaissé grâce à ce fignolage à un niveau étonnant de 0,25.
Moteur essence puissant
Sur le plan technique, la majorité des composantes de la Prius ont également été remises au goût du jour. Le moteur thermique est passé d’une cylindrée de 1,5 à 1,8 litre et sa puissance a progressé de 78 à 98 CV. Toyota explique que cette augmentation de la cylindrée et de la puissance a pour objectif de réduire le régime moyen du moteur grâce à une énergie accrue. La mesure doit principalement aboutir à ce que les trajets effectués à un rythme plus rapide sur autoroute n’annulent pas l’effet d’économie, ainsi qu’on le déplorait jusqu’à présent. Comme par le passé, le plus grand potentiel d’économie de la nouvelle Prius pourra malgré tout être exploité dans le cadre de l’utilisation urbaine, où la transmission automatique continue et la fonction Start/Stop sont extrêmement opportunes.
De plus, le module hybride aurait été allégé de 20 % et atteindrait de meilleures performances. Toyota annonce une puissance de 80 CV pour le seul moteur électrique. En conjonction avec le moteur thermique, les Japonais calculent une puissance globale de 134 CV - il ne s’agit pas en effet d’une simple addition. Une nouvelle régulation électronique contribue en outre à une meilleure récupération de l’énergie lors du freinage et du fonctionnement en poussée.
Quatre modes de conduite
Fait nouveau, en marge du mode standard et électrique connu, qui permet d’entraîner la Prius sans émission jusqu’à 1,6 kilomètre dans le trafic urbain, il existe désormais un mode Eco et un mode Power, déjà utilisé par exemple dans la Lexus LS 600H. Ce dernier mode change la réaction de la pédale d’accélération pour créer une sensation de conduite plus sportive. Mais les conducteurs de la Prius étaient-ils demandeurs ? Le compteur affiche 100 km/h en un peu plus de dix secondes et le moteur hybride ne déclare forfait qu’au-delà de 180 km/h.
Les amateurs achètent toutefois principalement la Prius pour sa faible consommation de carburant. Dans ce cadre, le mode Eco est spécialement conçu pour un pilotage extrêmement économique et contribue à maintenir la consommation en dessous du seuil de quatre litres. Les émissions de CO2 se situent ainsi à moins de 100 grammes, soit un taux sensiblement inférieur à la Honda Insight.
Place accrue
L’ensemble de batterie plus compact devrait se traduire par une capacité agrandie du coffre et les occupants de la banquette arrière pourront également se réjouir à l’avenir d’un espace plus généreux. Malgré des dimensions extérieures pratiquement inchangées (4,46 mètres en longueur, 1,75 mètre en largeur et 1,49 mètre en hauteur), la ligne de toit a été prolongée en direction de l’arrière, bénéficiant au dégagement à la tête. L’espace aux genoux est également amélioré grâce à des sièges avant plus minces.
A la première rangée, l’attention est particulièrement attirée par le tableau de bord remanié et la console centrale flottante. Le combiné d’instruments à affichage numérique a été conservé, tandis que parmi les nouveautés figure le volant multifonction, à partir duquel même la température de l’habitacle peut être réglée. D’après Toyota, certains matériaux intérieurs ont été fabriqués dans un plastique d’origine végétale à bilan neutre en CO2.
Nouveaux détails d’équipement
Un toit ouvrant à cellules solaires intégrées - tel qu’il en existe d’ailleurs depuis plusieurs années chez Audi - produit l’électricité nécessaire au système de ventilation de l’habitacle, qui s’enclenche et fait circuler l’air lorsque le véhicule est en stationnement et que la température extérieure est élevée. De surcroît, la climatisation peut être activée à distance au moyen d’une télécommande sans démarrer le moteur essence et nécessite ainsi moins d’énergie lors du « démarrage à chaud ». Pour les jours froids, un nouveau système de refroidissement du moteur assure un chauffage rapide de la mécanique et de l’habitacle grâce à la chaleur des gaz d’échappement.
Sécurité sans concession
L’objectif a été assigné aux ingénieurs de hisser la PriusIII au premier rang de sa catégorie en matière de sécurité sur tous les marchés mondiaux. C’est pourquoi elle dispose en série d’appuie-têtes actifs, d’au moins sept airbags et de l’ESP, par exemple.
La Prius II est disponible à ce jour à partir de 25.950 euros. La nouvelle ne sera quant à elle certainement pas affichée à moins de 26.000 euros. Cela pourrait ouvrir une brèche à la Honda Insight, plus avantageuse, même si elle n’est pas tout à fait aussi économique. (mb)