L’Audi A5 Cabriolet se termine par un arrière inhabituellement raffiné. Comment est-ce encore possible à l’heure actuelle ? Tout simplement en renonçant à un lourd toit rabattable en acier et en déployant une mince membrane de toile sur l’Audi A5 décapotable. La fluidité des formes est ainsi préservée pour le plus grand plaisir du regard. Nous doutons par ailleurs que les acheteurs potentiels se détournent de l’A5 à cause de l’absence de toit en dur. Élégante et intemporelle, la dernière-née des ateliers d’Ingolstadt fait mouche à coup sûr.
Le silence de l’acier
Les clients ne sont tenus à aucune concession en termes de confort sonore et thermique. Une capote dite acoustique peut en effet être commandée pour quelques centaines d’euros supplémentaires. La couche d’isolation centrale de la capote de série à trois épaisseurs est alors remplacée par une mousse acoustique spéciale d’une épaisseur de pas moins de 15 millimètres. En théorie, le niveau sonore correspond à un cabriolet surmonté d’un toit en tôle. De surcroît, des plafonniers sont intégrés à l’arrière dans cette version, chose extrêmement rare dans les cabriolets.
Les deux modèles de capote s’ouvrent en 15 secondes seulement et se referment en 17 secondes, et ce même en marche jusqu’à 50 km/h. Lors d’un risque de tonneaux, des éléments de protection surgissent derrière les appuie-tête des places arrière en guise de garniture de sécurité et garantissent ainsi la préservation d’une cellule de survie.
Compartiment à bagages spacieux
Avec un coffre d’une capacité atteignant 380 litres en position fermée et 320 litres en position découverte, l’A5 Cabriolet appartient aux géantes du chargement dans son segment. Les dossiers arrière rabattables de série permettent encore d’agrandir la malle jusqu’à 750 litres. Des objets d’une longueur maximale de 1,76 mètre peuvent donc être chargés dans cette Audi mesurant quelque 4,60 mètres. Avec une hauteur inférieure à 1,40 mètre, elle fait par ailleurs partie des cabriolets les plus bas sur le marché.
À l’intérieur, quatre personnes devraient malgré tout disposer d’une place convenable. En option, une bouche de soufflerie intégrée dans les sièges sport ou climatisés réchauffe la nuque des occupants de l’avant, comme dans la Mercedes SLK ou SL. La protection contre la surchauffe des sièges en cuir facultatifs est également connue, mais cette fois chez BMW. Un revêtement spécial est supposé réduire la température du cuir dans une proportion allant jusqu’à 20 degrés sous le rayonnement direct du soleil. Pour le reste, l’intérieur correspond à l’A5.
Moteurs connus, nouvelle transmission
La gamme de motorisations est également la même que pour le Coupé. À une exception près, et de taille: la S5 Cabriolet est dotée dès son lancement sur le marché du moteur V6 Kompressor de 333 CV, qui se substituera ensuite au V8 dans le Coupé. La mécanique propulse la Cabriolet à 250 km/h – avec limitation électronique, s’entend. À l’aide de la transmission à double embrayage à sept rapports S-Tronic de série, le sprint standard est accompli en 5,6 secondes, tandis que le couple de 440 newtons-mètres offre un plaisir de conduite souverain. D’après Audi, le six cylindres suralimenté se contente de 9,6 litres. Les traits distinctifs de la S5 sont l’échappement à quatre sorties, les jantes spéciales, les freins, ainsi que les pare-chocs modifiés à l’avant et à l’arrière.
Une gamme de puissance plus bas, on trouve en catégorie essence le V6 bien connu de 3,2 litres, qui pour la première fois, peut également être associé à la transmission à engagements directs. Ce bolide culmine à 246 km/h et se hisse au rythme de l’autoroute en 6,9 secondes. Avec une consommation normalisée de 8,6 litres, il nécessiterait en outre un litre en moins que la S5.
À un niveau encore plus économique, l’on trouve les deux déclinaisons de puissance du moteur 2.0T, à savoir d’une part, une version de 180 CV avec entraînement à traction et transmission manuelle ou Multitronic à variation continue, et d’autre part, une version de 211 CV (moteur GTI) avec transmission manuelle, Multitronic ou S-Tronic (DSG). Le plus puissant des deux quatre cylindres turbo est même le plus sobre; il ne consomme en théorie que 6,8 litres aux 100 kilomètres, alors que d’après le constructeur, il lui suffit de 7,5 secondes pour franchir la barre des 100 km/h. Avec une vitesse de pointe de 241 km/h, il est 22 km/h plus rapide que son cadet de 180 CV. Enfin, le moteur de base est le 1.8T de 160 CV, qui ne sera toutefois pas disponible dès le lancement sur le marché.
Deux modèles diesel
Les deux modèles diesel ne sont absolument pas plus économiques, ou à peine. Au printemps, Audi alignera les deux V6 diesel lors de la mise sur le marché. Le 2.7 TDI à traction et transmission manuelle développe 190 CV et représente l’A5 Cabriolet la plus économique, puisqu’il se satisfait de 6,3 litres. Le 3.0 TDI, qui comprend de série la transmission intégrale et le système S-Tronic à sept rapports, requiert un demi-litre supplémentaire et frôle les 250 km/h, faisant bondir la Cabriolet aux 100 km/h en 6,4 secondes, départ arrêté.
Châssis adaptatif
La Cabriolet exploite une technique de châssis identique à la Coupé. Il est donc également possible d’obtenir ici la direction dynamique, pour un travail de direction facilité, moyennant un supplément de 1.150 euros. L’admission des gaz, le comportement d’amortissement, la réaction de la direction et les points d’enclenchement du double embrayage à sept rapports ou de la boîte Multitronic peuvent ainsi être adaptés au style de conduite d’une simple pression sur un bouton. Le différentiel sportif est une nouveauté. Egalement disponible moyennant supplément, il répartit la force motrice des modèles à transmission intégrale de façon pleinement modulable entre les roues arrière, ce qui devrait procurer un atout dynamique substantiel dans les courbes.
À partir de 38.000 euros
L’Audi A5 Cabriolet sera affichée à partir d’environ 38.000 euros pour le 1.8T, les amateurs devant ainsi débourser quelque 4.500 euros de plus pour le cabriolet que pour le coupé. Le modèle d’origine le plus cher sera le 3.0 TDI, dont le prix atteindra environ 54.000 euros avec la transmission à double embrayage. La S5 Cabriolet, également équipée de série de la transmission S-Tronic, coûtera quant à elle quelque 65.000 euros.
Comme de coutume chez Audi, l’addition finale peut encore être sensiblement alourdie. En ajoutant les sièges sport, les projecteurs bi-xénon (y compris les feux arrière à LED) ou le système de navigation MMI, elle atteint rapidement le chiffre de 50.000 euros, même avec le moteur essence d’entrée de gamme. Bien entendu, les accessoires de sécurité tels que le Lane Assist, le Side Assist et l’Adaptive Cruise Control ont également leur place dans la nouvelle Cabriolet, dont le coût peut alors faire tourner la tête. (mb)