Le salon de Genève l'a encore démontré : les teintes mates ont la cote. Sur les bords du lac Léman, les modèles de prestige ont souvent banni le brillant. Mais elles ne sont pas les seules à vouloir attirer l'attention par ce biais. Même les marques plus populaires s'y mettent. De là à dire que le succès commercial est au rendez-vous...
Sur le stand Alfa Romeo, les jolies hôtesses n'étaient pas seules à attirer les regards. Le beau coupé 4C concept, futur concurrent du Porsche Cayman, dévoilait ses formes sensuelles dans un rouge mat du plus bel effet. Une tendance qui se généralise peu à peu lors des salons. Mais sur la route, il est plus que rare de croiser une auto dont la teinte de carrosserie ne brille pas au soleil... Seule la Ford Focus RS500 – déclinaison hyper sportive produite à 500 exemplaires – avait pris ce parti en imposant sa teinte noire mate. A la différence qu'il ne s'agissait pas de peinture mais bien d'un vinyle noir mat (covering) collé sur la carrosserie. Ford avait opté pour ce procédé car il ne coûte qu'un tiers du prix d'une peinture. Mais la vraie teinte mate c'est autre chose... Elle est obtenue au départ d'une peinture classique recouverte d'un vernis spécial. Il s'agit donc d'une opération supplémentaire sur la chaîne de production.
De 3.000 à 9.000 euro !
Qui dit opération supplémentaire dit surcoût. Et les constructeurs qui proposent cette option n'y vont pas avec le dos de la cuillère ! Selon les modèles et les marques, cette option est tarifée entre 3.000 et 9.000 euro ! Si vous envisagez de commander votre prochaine voiture dans une de ces teintes à la mode, songez tout de même à quelques aspects moins réjouissants. D'abord, les teintes mates tolèrent mal un lavage traditionnel. Frotter la carrosserie entraîne en effet un polissage. Il convient donc d'appliquer un produit spécial pour conserver l'absence d'éclat. Ensuite, en cas de griffures superficielles ou de coups dans la carrosserie, le mat impose la réparation du panneau tout entier. Impossible de rattraper le coup au «polish» !