Le Kraftfahrt-Bundesamt, l'agence allemande gouvernementale qui réglemente le trafic routier, a approuvé le système de Mercedes-Benz pour la conduite autonome de niveau 3. Le constructeur de Stuttgart est ainsi le premier constructeur automobile en Europe à satisfaire aux exigences légales strictes pour l'introduction d'une assistance à la conduite autonome de niveau 3 sur ses modèles. Mais on en est encore loin.
Cinq niveaux
Si le paragraphe ci-dessus semble trop technique à votre goût, résumons d'abord comment l'industrie automobile envisage la conduite autonome. Cela se fait à cinq niveaux. Au niveau 1, un type d'aide à la conduite prend le dessus, par exemple un régulateur de vitesse. Au niveau 2, un deuxième type d'aide à la conduite est ajouté, tel que le maintien actif sur la voie.
La conduite autonome de niveau 2 est répandue presque partout : de nombreuses marques proposent déjà cette aide à la conduite sous le nom de "traffic assist" ou "traffic jam assist" ou quelque chose de similaire. Ce qui est important, c'est que le conducteur doit garder son attention sur la route à tout moment et conserve la responsabilité de sa voiture. Et c'est là qu’est la différence avec le niveau 3.
À partir de ce niveau - pour lequel Mercedes a maintenant reçu l'approbation – il ne faudra plus maintenir son attention sur la route durant certaines parties du trajet, sauf si la voiture le demande. Le niveau 4 fait de même mais sur des périodes encore plus longues et n'a besoin d’intervention que sur une partie plus difficile. Au niveau 5, il ne faudra même plus de volant ou de conducteur.
Quid de Tesla ?
Depuis le début de l’année, les constructeurs peuvent obtenir une homologation européenne pour la conduite autonome de niveau 3. Cela signifie que, bien que Tesla aime parler de son « Autopilot » et de « Full Self-Driving » (capacités de conduite autonome), en Europe, ces fonctions ne dépassent toujours pas le niveau 2. Ainsi, dans les Model S, 3, X ou Y, il faudra toujours garder ses mains sur le volant et son attention sur la route. Le système Drive Pilot des Mercedes Classe S et EQS, qui passe au niveau 3, changera bientôt la donne.
En Allemagne, Mercedes peut déjà se lancer, puisque le gouvernement lui a donné le feu vert dès 2017. À l'époque, Audi disposait également d'une assistance à la conduite de niveau 3 (AI Traffic Jam Pilot) avec la nouvelle A8, mais l'Europe résistait encore. Depuis lors, Ingolstadt a abandonné les plans pour son A8. Mercedes veut maintenant attendre l'approbation de certains autres marchés clés avant de donner le feu vert au déploiement du système Drive Pilot.