Le Defender, c'est le cœur même de Land Rover. Il a été en service durant 68 ans et s'est forgé une réputation de véhicule qui continuait à avancer, quelles que soient les conditions. Il a longtemps été le chouchou des chasseurs, des agriculteurs, des aventuriers, des services de secours, des militaires et des mercenaires. Au Salon de Francfort, Land Rover a enfin dévoilé cet héritier tant attendu.
Formes emblématiques
Le Defender est de la même race que les Jeep Wrangler et Mercedes Classe G. De ces véhicules qu'on peut dessiner les yeux fermés. Et c'est là que nous commençons à décrocher. Alors que jusqu'à aujourd'hui, Jeep et Mercedes ont fait évoluer leurs icônes sans trahir les formes emblématiques, Land Rover réinterprète assez radicalement son Defender. Le choix est évidemment délibéré. En effet, les fans inconditionnels de l'ancien Defender peuvent encore s'en offrir un entièrement restauré via le département Classics du constructeur. Il y avait donc de la place pour l'ouverture d'un tout nouveau chapitre. Sauf que…
Remettre l'ouvrage sur le métier ?
Le problème est que ce successeur avait déjà connu des débuts très contestés. En 2012, Land Rover avait présenté un concept (image ci-dessous) qui devait être un avant-goût du futur Defender. Et ce concept avait été universellement étrillé. Land Rover avait du coup déclaré que le chef du design Gerry McGovern allait devoir remettre son ouvrage sur le métier, ce qui expliquait la si longue attente. Quelle ne fut donc pas notre surprise en découvrant qu'aux phares près, le nouveau Defender ressemble toujours énormément à ce concept ! Bref, il n'est pas plus enthousiasmant qu'à l'époque, ce qui sera à notre avis un lourd handicap.
Long et court
Il n'empêche que nous sommes impatients de savoir de quel bois est fait ce Defender façon 21ème siècle. Son intérieur est agréablement moderne, tout en conservant une certaine allure de rusticité, mais il est clair que ce Defender a été développé pour pouvoir être utilisé tous les jours. Comme son ancêtre, il est proposé en version courte (90, 2 portes) et en version longue (110, 4 portes). Le 110 sera lancé en 2020, suivi du 90, et plus tard encore arriveront les applications commerciales. Le 110 peut accueillir jusqu'à 7 occupants, et il est possible d'opter pour un troisième siège à l'avant.
Diesel, essence ou… hybride plug-in
Avec près de 30 cm de garde au sol, le Defender peut s'enfoncer dans 90 cm d'eau. Il dispose du verrouillage des différentiels central et arrière, d'amortisseurs pneumatiques et de suspensions Multilink modernes. La transmission 4x4 est évidemment de série. Côté moteurs, il y aura un 2.0 diesel de 200 (D200) ou 240ch (D240), homologués en WLTP à respectivement 234 et 253 gCO2/km. En essence, Land Rover propose un 2.0 de 300ch (P300) et un 6 cylindres de 400ch, pourvu de l'hybridation légère 48V. Enfin, une vraie version hybride rechargeable est aussi prévue. La capacité de traction maximale est de 3,7 tonnes.
Le nouveau Defender peut déjà être entièrement personnalisé directement chez Land Rover : camping-car, véhicule de Safari… seul le lance-roquettes ne fait pas partie des options. Les tarifs ne sont pas encore connus.