Comme nous l'avons déjà dit, Volvo a allongé le XC90 de 15 cm par rapport à la génération précédente. Le voici donc à 4,95 m pour 2,14 m de large (rétros extérieurs compris), ce qui donne un engin assez imposant, et ça se voit.
C'est surtout vu de face que le nouveau design fait impression, notamment grâce aux phares très travaillés. De profil par contre, on voit toujours planer l'ombre de l’ancien XC90. Un choix délibéré de la part de Volvo, puisque le constructeur avait écoulé quelques 636.000 exemplaires de la première génération. Sa carrière avait démarré en 2002 et les ventes étaient restées solides jusqu'à la fin.
Ecran tactile
Si le XC90 nouveau ne représente pas une grande révolution stylistique à l'extérieur, l'habitacle par contre suit une direction résolument nouvelle, comme nous l'avait déjà expliqué le chef du Design Thomas Ingenlath. Cet habitacle, il faut un peu de temps pour s'y faire. On n'y trouve plus que quelques boutons de commandes puisque tout – navigation, climatisation, ordinateur de bord, multimédia – se contrôle désormais via le vaste écran tactile de la console centrale. Et n'y voyez pas un clone de l'iPad, ceci est une interprétation maison (nommée Sensus) dont l'utilisation est très intuitive. Le système est par ailleurs compatible Android et Apple. On parcoure les menus d'un glissement du doigt et on peut zoomer sur la fonction de son choix tandis que les autres restent actives en arrière-plan. Volvo admet volontiers que l'utilisation réclame un peu d'habitude, et précise que c'est la raison pour laquelle les concessionnaires passeront un peu plus de temps que de coutume avec les clients au moment de la livraison. Histoire de bien les familiariser avec le système et de régler les premières préférences.
Légèreté
Une version de base du XC90 est annoncée, version D4 à transmission avant. Mais celle-ci ne sera disponible que dans quelques mois. Tous les XC90 reçoivent en série une boîte auto 8 rapports, les versions d'entrée de gamme sont des 5 places, 7 places sont possibles en option. Nous avons essayé le diesel D5 (60.150€) et l'essence T6 (68.250€), tous deux 4 roues motrices.
Le T6 cache sous le capot le même 2.0 turbo que le T8 hybride, fort donc de 320 ch et 400 Nm. Grosse différence: il est délesté des batteries, et ça se ressent immédiatement sur la route. Ce moteur est le choix qui s'impose pour ceux qui veulent impérativement des sensations au volant. Le XC90 T6 ne sera jamais un BMW X5 mais en dépit de ses dimensions, il donne une agréable impression de légèreté. Il abat le 0-100 en 6,9 secondes, contre 6,4 pour le T8. La vitesse de pointe est en revanche identique: 230 km/h. Evidemment, le T6 est plus généreux en CO2, avec une moyenne de 179 g/km.
De ce côté, le D5 fait naturellement mieux, avec une conso officielle de 5,8 l/100 km pour 152 g/km. Mais les avantages de la version diesel se résument à ces chiffres. Le 4 cylindres 2.0 de 225 ch et 470 Nm est certes véloce, mais guère plus que cela. Il lui faut 7,8 secondes pour le 0-100 et pointe à 220 km/h. La version de base D4 délivrera 190 ch et 400 Nm.
Salle de concert
Ces premiers essais mettent en évidence que le XC90 n'a rien perdu de son confort. La finition est plus soignée et s'il reste quelques euros à dépenser, on peut s'offrir l'installation audio Bowers&Wilkins qui intègre, entre-autre, une fonction reproduisant l'acoustique de la salle de concert de Göteborg. Bref, en plus de barder le véhicule d'équipements de sécurité, Volvo a aussi beaucoup travaillé au bien-être à bord. Et c'est bien agréable. Dommage que Volvo n'ait cette fois plus retenu le dossier de siège avant-droit intégralement rabattable. "Notre XC90 est bien assez long", dit on chez Volvo. Un avis que contredira quiconque a acheté une bibliothèque chez Ikea...
Le nouveau XC90 sera en concessions dès le mois de mai, et sera également disponible en versions "First Edition".