Les Volvo V90 et S90 sont, après le XC90, la nouvelle grosse vague de l'offensive Volvo. C'est le châssis du XC90 qui sert de base à la version break du nouveau vaisseau amiral de la marque : la V90.
Plus de voiture, moins de coffre
Avec la V90, Volvo vous soigne de tous les complexes que vous aviez peut-être encore au volant d'une V70. Avec ses 4,9 mètres de long, la Volvo est de taille à se mesurer aux concurrentes allemandes. Mais nous trouvons tout de même dommage qu'une voiture misant surtout sur ses aspects pratiques perde, malgré son allongement, du volume de coffre.
Celui-ci peut recevoir 560 litres en configuration normale. Grâce à la banquette rabattable en deux parties, on peut atteindre 1.560 litres. C'est 15 litres de moins que dans la V70, et c'est beaucoup moins que dans l'imminente nouvelle Classe E Break. Clairement, Volvo nous annonce ici que le Lifestyle prend le pas sur le reste. Et c'est vrai qu'en échange du volume perdu, on est gratifié d'un design bourré de style et dépourvu de snobisme.
Spotify
L'habitacle de la voiture est pour ainsi dire identique à celui du XC90. Avec le bon choix de revêtement, on a l'impression de s'installer dans un Lounge VIP. Même si on habille tout de noir, la Volvo déborde de standing. Le système multimédia Sensus intègre le service de musique en ligne Spotify et ceux qui voudront dépenser un peu plus de sous écouterons ce qu'ils désirent sur une Hi-fi Bowers&Wilkins. Le joli volant participe au caractère "Feel Good" de la Volvo V90 et là où les trois Allemandes doivent principalement leur statut premium au prestige de leurs noms, la Volvo le gagne plutôt en baignant ses occupants dans l'ouate, comme peu d'autres voitures le font. Même avec les jantes 20'', le confort de roulage est d'une grande douceur. Sauf bien sûr quand on rencontre un vrai, méchant nid de poule.
2.0 diesel 235 ch
Chez nous, Volvo prévoit de vendre 70% de V90, contre 30% de S90. La plupart seront évidemment des versions diesel. Le break est sensiblement plus cher, à peu près 2.600€ de plus que la berline équivalente. On peut donc s'offrir une V90 D3, équipée du 2.0 diesel 150 ch (116 gCO2/km) à partir de 44.350€. Sauf que cette version ne sera disponible que début 2017. En ce moment, Volvo ne propose que la version la plus puissante D5, avec moteur 2.0 de 235 ch et transmission intégrale. Comptez 57.310€. Un moteur vraiment impressionnant. Ce bloc 4 cylindres n'est pas seulement pourvu d'un turbo qui le gave d'air en deux étapes, mais aussi d'un compresseur externe nommé Power Pulse, qui lui-même se charge préalablement en air, prêt à le livrer au turbo. Ce système permet de déjà lancer le mouvement de la turbine et il n'est donc pas nécessaire d'attendre l'arrivée des premiers gaz d'échappement pour profiter du boost. Excellente réactivité donc, qui permet de bien profiter des 235 ch et 480 Nm. Le système est agréable mais en pratique, l'effet est dispersé par la réponse bien moins rapide de la boîte auto 8.
Grosse soif
La boîte automatique et la transmission intégrale sont les seuls choix disponibles sur la D5 qui, accusant près de 2 tonnes sur la balance, est tout de même un gros bébé. Et ça se sent dans la conso. Il faut en effet se donner un peu de mal pour atteindre une moyenne de 6,3 l/100 km, et il est – hélas – très facile de grimper à 8 ou 9 litres. C'est beaucoup trop, et surtout bien loin des 4,9 l/100 km promis par Volvo. C'est le défaut majeur d'une voiture qui, pour le reste, est plutôt une merveille de traitement anti
Volvo V90 D5 AWD |
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4 cylindres turbodiesel, 1.969 cc |
235 ch à 4.000 t/min |
480 Nm entre 1.750 et 2.250 t/min |
0-100 km/h : 7,2 sec |
Pointe : 240 km/h |
Conso : 4,9 l/100 km |
Moyenne de l'essai : 6,3 l/100 km |
CO2 : 129 g/km |
Prix : 57.310€ |