Grosse auto, petit moteur. Lu comme ça, ça ressemble à une recette cauchemardesque. Pourtant après avoir fait connaissance avec la V70 DRIVe, nous devons bien reconnaître que la recette a du goût.
Maintenant que la V70, comme les XC70 et S80, a reçu un facelift, nous étions curieux de voir si ce petit évènement avait changé quelque chose au comportement de la V70. Ou plutôt, nous avions peur de constater un changement. Peur, parce qu'avec ce facelift, la présentation de la V70 s'en est trouvée encore plus soignée. Particulièrement dans l'habitacle, où le sentiment prémium se renforce. On n'est pas encore au niveau Audi ou Mercedes, mais Volvo talonne plus que jamais la concurrence allemande. Le problème est que plus on se "premiumise", plus on prend du poids.
Si un habitacle pouvait être comparé à un centre de Wellness, ce serait celui-ci. La qualité des sièges reste inégalée tandis que l'éclairage de bord a quelque chose de très reposant. Le système audio haut de gamme dispose à présent d'un ampli digital (5x130W) et de 10 haut-parleurs. Une salle de concert roulante. Tout cela invite aux longues routes et marque la différence avec la plus sportive V60. Et bien sûr, on conserve le coffre offrant jusqu'à 1 600 litres banquettes rabattues. On a connu des breaks Volvo plus généreux encore, mais on est tout de même au-dessus de la moyenne.
Aussi avec boîte auto
Mais puisqu'on parle de longues routes, encore faut-il que le moteur soit à la hauteur de ces ambitions. Et sur papier, c'est le point faible du concept. Car 115 ch pour près de 1,6 tonne, ça n'inspire guère confiance. Surtout quand on sait que pour maîtriser la consommation, il a fallu allonger les rapports de boîte. Volvo annonce une moyenne officielle de 4,5 l/100 km (CO2: 119 g/km). Durant l'essai, nous sommes restés légèrement au-dessus de 5 litres. Un résultat très honorable, donc. On soulignera aussi que la V70 DRIVe est également disponible avec une boîte manuelle 6, pour laquelle Volvo présente les mêmes chiffres.
Les mesures permettant d'économiser le carburant sont au fond assez simples: la DRIVe est un peu plus proche du sol, ce qui diminue les résistances aérodynamiques. Et puis ce que l'on remarque surtout, c'est le fonctionnement du Stop&Start aux feux rouges.
Et bonne surprise: le moteur est largement assez vif sans qu'il soit nécessaire de jouer du levier de vitesse de façon incessante dans le trafic. Même les manœuvres de dépassement se passent sans souci. Il y a juste dans les fortes montées que ça manque un peu de souffle. Et il est même possible de tracter jusqu'à 1,3 tonne.
Esprit tranquille
En général, le monde de l'auto est simple: quand quelque chose semble trop beau pour être vrai, c'est presque toujours le cas. Et la Volvo V70 DRIVe est une exception qui confirme la règle. C'est clair, le moteur D3 (5 cylindres 2.0 diesel) de 163 ch sera un compagnon de route encore plus agréable. Mais pour celui qui n'a pas les moyens ou pas l'envie de payer la différence, la DRIVe est un choix à faire l'esprit tranquille. Ne lui demandez pas d'arracher le pavé au feu vert, mais elle est globalement tout à fait dans le coup. Et meilleure qu'on puisse le craindre.
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