Ce partenariat permettra l'échange de modèles/technologies entre les deux marques. Voici le premier fruit de ce mariage: la Trezia est en fait une Toyota Verso-S légèrement redessinée. De prime abord, on se dit que Subaru se fait un peu avoir dans l'histoire, surtout lorsqu'on connaît le prochain fruit de cette association, à savoir un coupé Toyota (nom de code actuel: FT-86) qui recevra un 4 cylindres Boxer Subaru. Mais en y réfléchissant, on se dit que tout le monde gagne, puisque Subaru exploitera mieux sa capacité industrielle et qu'avec la Trezia, la marque entre à moindre frais dans un segment d'où elle était absente: les monospaces compacts.
Chirurgie faciale
Disons-le tout net: la seule chose qui différencie une Subaru Trezia d'une Toyota Verso-S, c'est la face avant. Mais au moins, a-t-on réellement tout modifié, capot, nez, bouclier et ailes avant. Ah!, il y a aussi la répartition des teintes des blocs optiques arrière, qui ont par ailleurs exactement la même forme. Et à la surprise générale, c'est la face de la Subaru – dont les designers nous ont habitués à des choses un peu indigestes – qui s'avère la plus sage. Il faut rendre grâce à la Trezia en précisant qu'elle est bien plus charmante en vrai qu'en images. Globalement, c'est une honnête et discrète familiale. Sauf que dans le même segment, on trouve les Kia Venga et Hyundai ix20, qui présentent au contraire des designs très affirmés et très réussi.
La rivalité ne s'arrête pas là puisque l'atout majeur des coréennes est un rapport encombrement/habitabilité incroyable. La Subaru fait-elle aussi bien? A peu près, oui. Certes l'espace aux jambes à l'arrière est un peu plus mesuré dans la Subaru, tout comme le coffre offrant ici de 363 à 429 litres (avec double fond). Mais la Trezia doit composer avec quelques 10 cm de moins en longueur totale. Là où les Coréennes prennent le large, c'est en termes de qualité des matériaux. On reconnaît dans la Subaru des plastiques façon Yaris, certes parfaitement assemblés mais peu flatteur pour l'œil et pour le toucher.
Mécaniques et châssis Toyota
Deux motorisations (Toyota) au catalogue Trezia: 1.3 essence 99ch (170 km/h, 5,5 l/100 km, 127 g C02/km) et 1.4 turbo diesel (175 km/h, 4,3 l/100 km, 113 g CO2/km), tous deux associés à des boîtes manuelles 6 (boîte auto 6 en option avec diesel). Ces motorisations plutôt basiques permettent à Subaru d'afficher des prix qui visent précisément ceux de Kia/Hyundai: 14.990€ pour une 1.3i de base, c'est à quelques euros près le même prix (pour le même équipement) qu'une ix20.
C'est justement une version essence qu'il nous était donné d'essayer. Certes on n'a pas la foudre sous le pied droit mais on peut tout de même reconnaître à la Trezia une excellente insonorisation mécanique, même à vitesse autoroutière, et surtout une consommation très facile à maîtriser. Finalement, on ne peut pas reprocher grand-chose à la voiture. Pas de déception donc, mais pas d'enthousiasme. C'est une voiture qui fait son job, sans tambours ni trompette. Comme une Toyota, quoi.
Châssis aussi
Sauf qu'on a un badge Subaru sur le capot et que ce badge est synonyme de plaisir de conduire. On ne peut donc s'empêcher de penser qu'un petit travail "à la Subaru" sur le châssis, histoire de rendre le comportement un peu moins ordinaire, aurait été bienvenu. Et ça aurait par ailleurs donné un argument de plus au moment de choisir la Subaru ou la Toyota. Cela dit, les Subaru Jumbo et Justy n'avaient probablement pas grand-chose d'une Impreza STi et ça ne les a pas empêchées de trouver leur public. Si vous aimez les Subaru sages et anonymes, vous serez comblés.
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