Il faut bien le dire, SsangYong n'est pas une marque coup de foudre. Et même si le design progresse peu à peu, on peut encore se dire que l'acheteur SsangYong pense d'abord rapport qualité/prix, quitte à fermer les yeux sur le look. Mais avec le nouveau Rexton, il se pourrait qu'un changement d'approche s'opère.
Peu de rivaux
D'abord parce qu'avec ses 4,85 m de long, sa carrure d'armoire à glace, son espace intérieur énorme et ses 7 places en option, le nouveau Rexton n'a pas beaucoup de concurrents. Si on oublie – évidemment – les marques premium, il reste les Kia Sorento, Hyundai Santa Fe, et Skoda Kodiaq. Déjà dans une tout autre catégorie de prix, on peut aussi parler du Toyota Land Cruiser et du Mitsubishi Pajero, qui approche gentiment les 15 ans d'âge.
Pas si mal
On parle design? OK, le Rexton n'est pas "waouw", mais il est surtout loin d'être moche. Il est relativement consensuel, passe-partout, peut-être même un peu "déjà vu", mais il reste assez statutaire. Maintenant à part le sobre et élégant Kia Sorento, lequel des rivaux est waouw? Le Toyota? Euh, non. Le nouveau Santa Fe? Va falloir se faire à son visage, et tout le monde ne s'est pas encore fait à celui du Skoda. Quant au Pajero, disons qu'il a acquis le statut de classique. Finalement, il se défend bien, le SsangYong, hein?
Quant à l'habitacle du Rexton, c'est carrément l'un des plus réussis de la catégorie, surtout si on monte en gamme et qu'on opte pour la planche de bord garnie de (faux) bois et de cuir surpiqué, comme représenté sur les images. Le point faible? Des plastiques durs partout, peu flatteurs au tapotage. Le point fort? Une qualité d'assemblage irréprochable, qui restera longtemps exempte de petits couinements. Pour l'espace à bord, pas de questions à se poser vues les dimensions et en configuration 5 places, le coffre est de 820 litres sous cache-bagages.
Enfin même sur le plan de la technologie, le Rexton ne cède rien, ou si peu. Système multimédia connecté, cruise control intelligent, reconnaissance des panneaux routiers, aide au maintien de voie, caméras 360°, airbag genoux… Tout ce qu'il faut, dont une bonne partie en série dès la version de base.
Vrai 4x4
Sous le capot, un seul choix, le 2.2 turbodiesel 181 ch signé SsangYong, que l'on peut associer à une boîte manuelle 6 ou automatique 7 de chez Mercedes. Le moteur donne d'honnêtes performances au Rexton et lui permet, selon la configuration, de tracter entre 2,7 et 3 tonnes.
Comme tous ses concurrents directs, le SsangYong Rexton est proposé en 2 ou 4 roues motrices. Mais dans ce dernier cas, à la différence des Hyundai, Kia et Skoda, le Rexton est toujours un vrai 4x4, comme les Land Cruiser et Pajero. Ce qui signifie qu'il repose sur un châssis séparé ultra rigide, et qu'il dispose d'un vrai verrouillage de différentiel central et de rapports courts, outils indispensables du franchissement.
Et c'est là qu'il vaut mieux être prévenu car le sur la route, le Rexton affiche ce comportement légèrement chaloupé de 4x4, et la direction sera peu trop démultipliée aux goûts des certains. Bref, c'est assez différent de la majorité des SUV routiers, mais ça ne nuit pas au confort de roulage, renforcé par une excellente insonorisation.
Le coup de grâce
Design, espace, confort, technologie et capacités de franchissement en bonus, le SsangYong Rexton ne manque pas d'arguments pour séduire ceux qui recherchent un SUV "Full Size", mais n'ont pas un budget premium. Ce qui nous amène à l'argument final du véhicule: 24.990€ de base, avec un équipement de confort et de sécurité déjà ultra complet. Nous, on appelle ça un maître-achat. Bien joué, SsangYong.
SsangYong Rexton 4WD Auto |
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Moteur: 4 cyl. turbo diesel, 2.157cc |
181 ch à 4.000 t/min |
420 Nm de 1.600 à 2.600 Nm |
0-100 km/h: N.C |
Pointe: 185 km/h |
Conso: 8,1 l/100 km |
CO2: 213 g/km |
Prix: 33.490€ |