Essai: Skoda Kodiaq 2.0 TDI 150 ch 4x4 – Le gros problème de VW…

Cette fois, ça y est: nous ne voyons pas la moindre raison de vous envoyer vers le Tiguan (pour nous en tenir à notre parallèle) plutôt que vers le Kodiaq. Si ce n'est pour une question de tarifs. Le monde à l'envers, quoi.

Ruminer

A terme, il va devenir de plus en plus évident que VW aurait dû s'inquiéter de la concurrence venant de l'intérieur. Les familles veulent du SUV, de préférence de grande taille mais en même temps pas trop imposant. En attendant l'arrivée du Tiguan Allspace, VW va devoir ruminer en constatant comment Skoda va complètement rafler cette catégorie du marché.

Payer plus

Jusqu'il y a peu, une Skoda était encore un peu moins bien finie qu'une Volkswagen. Mais aujourd'hui, la marque tchèque est très à l'aise avec la plateforme modulaire MQB et semble obtenir de meilleurs résultats que la marque mère. Le Kodiaq mesure 4,70 m de long. On peut disposer de 7 place à bord, mais moyennant un extra de 820€. Et si on observe l'évolution des prix, on se retrouve en terrain connu.

Caméra de recul? 500€. Trailer Assist pour manœuvrer facilement une remorque? 1.500€. Le fantastique système multimédia avec large écran tactile, connexion Smartphone Mirror Link et commandes vocales? 490€. Climatisation automatique trizone? Ca fera 270€, merci. Vous le voyez: tout est possible mais la facture atteint alors des sommets sidérants. Un Kodiaq 2.0 TDI 150 ch à boîte manuelle et 4 roues motrices démarre à 35.000€. Un Tiguan coûte exactement autant, et n'est pas du tout plus recommandable.

Sur mesure pour la famille

En tant que voiture familiale, le Kodiaq est imbattable. Bien sûr, l'espace aux deux places du coffre est limité. Mais elles sont là et leur accès est bien pensé. Et même en configuration 7 places, il reste encore assez de coffre. En 5 places, son volume est de 720 litres et le volume maximal est de 2.065 litres. La banquette est coulissante et un espace est prévu sous le plancher de coffre pour ranger le store cache-bagages. C'est par ce genre de petits détails malins que le Kodiaq impressionne le plus. Dans le genre, citons encore les petites protections de portières qui se déploient lorsqu'on les ouvre. Le Kodiaq, c'est un peu le protecteur idéal de ses occupants et de lui-même.

Conso

Sur le plan dynamique aussi, il endosse le costume de bon père de famille. Avec la transmission intégrale, il est virtuellement impossible de le prendre en faute. Mais il n'est pas parfait pour autant. Par exemple, le 2.0 TDI affiche une nonchalance gênante à bas régime. Sous 1.750 tours, il est réellement paresseux, ce qui peut conduire à des situations embarrassantes lorsqu'on cherche à profiter d'un espace pour s'engager sur une route prioritaire très fréquentée. Les rapports de boîte assez courts semblent avoir été prévus pour minimiser cet inconvénient autant que possible, mais n'y parviennent pas toujours. Enfin la conso moyenne de 7,1 l/100 km est très honnête, mais il n'y a pas non plus de quoi s'émerveiller.