Essai: Secma F16 Turbo – Attends, été, reste encore un peu!

Secma est l’acronyme de la Société d’Etude et de Construction de Mécanique Automobile. Créée dans les années 70, l’entreprise s’est longtemps spécialisée dans les véhicules de loisirs sans permis, produisant de petits quads et roadsters animés par des moteurs Lombardini. Mais depuis 2008, le constructeur produit le F16, une drôle de voiture à mi-chemin entre une Ariel Atom et un buggy de plage. La F16 Turbo, lancée l’été dernier, en est la dernière évolution en date.

Simple is better

Secma a fait de la simplicité sa marque de fabrique et ce F16 Turbo ne déroge pas à la règle. Le roadster de 3,18 m de long est composé d’un châssis tubulaire faisant également office de réservoir à carburant, sur lequel viennent se greffer une cellule centrale et une carrosserie en plastique thermoformé. Tout est donc assez spartiate dans l’habitacle : un volant, le levier de la boîte (à 6 vitesses, signée Peugeot également), quelques commandes vitales (essuie-glaces, phares, clignotants), et c’est tout. Les sièges sont «imprimés» directement dans la cellule et tendus de cuir. En option, des portières en toile à ouverture en élytre et une capote démontable sont également disponibles et sous le capot avant, un petit coffre de 200 litres permet de charger de menus objets. Le tout permet de contenir le poids total à… 657 kilos !

A fleur de peau

Fort de 205 chevaux, le moteur 1.6 THP placé en position centrale arrière prodigue donc des performances dignes des meilleures sportives ou roadsters poids-plume : 4,8 secondes lui suffisent à accrocher les 100 km/h ! Un effet produit avec beaucoup d’efficacité. Même à l’écrasement de la pédale, difficile de prendre la motricité en défaut. La position du moteur et le peu de poids à propulser n’y sont évidemment pas étrangers.

Sièges fixes

Les sièges étant fixes, la position de conduite est loin d’être optimale puisque seul le pédalier permet d’ajuster le réglage longitudinal, et l’absence de portière de notre voiture d’essai génère quelques remous plutôt désagréables. Mais qu’importe, ce qui compte dans ce F16 Turbo, ce sont les sensations de conduite, brutes, sans fard. De celles qui vous filent instantanément le sourire aux lèvres et une sensation devenue rare de conduire vraiment. La direction sans assistance s’avère d’une précision millimétrique et remonte la moindre information, tandis que le freinage, lui aussi dépourvu d’aide, affiche un mordant sans faille.

Joueur

Tout cela participe – après un petit temps d’adaptation – à rendre ce F16 Turbo particulièrement joueur, permettant de placer le train avant précisément à l’endroit souhaité en courbe, et de repartir de plus belle vers le freinage suivant ; le turbo vous donnant un gentil coup de pied aux fesses à chaque pression de l’accélérateur. Evidemment, il conviendra de doser ce dernier en sortie de courbe ou de rond-point sous peine de faire virevolter le train arrière. Mais là encore, la légèreté de l’ensemble rend ce genre de manœuvre d’une facilité presque enfantine à rattraper. Et pour les amateurs de journée sur circuit, Secma propose également l’autobloquant issu de la 208 by Peugeot Sport ! Le tout à partir de 31.510€.