Verdict après une semaine d’essai. Entrons directement dans le vif du sujet : oui, la batterie de 40 kWh qui se cache sous le plancher de la Zoé est bien capable de mouvoir la citadine française durant 400 kilomètres… en cycle NEDC. L’autonomie réelle se situe plutôt aux environs des 300 kilomètres. Renault n’en fait d’ailleurs pas un secret, et c’est bien ce qu’annonce l’ordinateur de bord lorsque je prends possession de «ma» Zoé fraichement débranchée de sa borne de charge rapide au service de presse.
Autonomie réelle
Une autonomie bien suffisante pour rentrer dans ma campagne, même si le trajet principalement autoroutier est loin d’être idéal pour l’économie d’énergie. La petite française s’en sort toutefois avec les honneurs. Non seulement parce que son comportement est des plus corrects, mais aussi parce qu’en arrivant à bon port après 49,3 km, l’écran digital derrière le volant m’indique que je peux encore parcourir 232 kilomètres. J’ai donc consommé 68 km pour en parcourir un peu moins de 50, une «surconsommation» peu étonnante vu les routes empruntées.
Longue, longue charge
Une petite course plus tard (15 km environ), je me décide à brancher la Zoé. La durée de charge sur une prise classique est gargantuesque : plus de 7 heures pour récupérer la petite septantaine de kilomètres utilisés et jusqu’à… 25 heures dans le meilleur des cas pour une charge complète ! Pas vraiment dérangeant dans la mesure où la voiture charge à domicile, mais il faudra en tenir compte si on a besoin d’une pleine charge le lendemain, comme c'est mon cas. Une borne de charge murale permettra de réaliser l’opération en 4 h 30 environ, et nous ne pouvons que la recommander aux potentiels acquéreurs.
Longs trajets aussi
Au petit matin, la batterie pleinement chargée n’affiche plus «que» 265 kilomètres au maximum. Il a légèrement gelé et la voiture a passé la nuit dehors, donc rien d’étonnant non plus. En tout cas, cela ne m’empêchera pas de faire l’aller-retour jusqu’à l’aéroport dans la journée, soit 152,8 km, réalisés sur autoroute à l’aller, en traversant la ville et via les nationales au retour. Au final, l’ordinateur affiche 99 km restants, après avoir fait usage du chauffage, du désembuage et des essuie-glaces. Un chiffre plutôt correct donc. En rentrant à la maison, il suffit de rebrancher la voiture, et on est repartis pour un tour !
Parfaite compagne
Le reste de la semaine sera fait d’un usage plus «normal» : quelques courses, un diner chez des amis, et un coucou à la famille. Autant de trajets «courts» pour lesquels la Zoé suffit amplement. Au quotidien, la petite Renault se rend très agréable par sa douceur de fonctionnement, et par la liberté de ne jamais avoir à se rendre à la pompe.
Verdict ? Oui, la Zoé peut parfaitement remplir la tâche de seconde voiture du ménage, voire de véhicule principal suivant le profil de chacun. Dommage que sa technologie la rende assez chère à l’achat – 24.900€ – et, surtout, que sa batterie réclame un loyer mensuel de 69€ minimum.
Renault Zoé ZE40 R90 |
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Moteur : électrique, batterie 41 kWh |
92 ch de 3.000 à 11.300 t/min |
220 Nm de 250 à 2.500 t/min |
0 à 100 km/h : 13,2 secondes |
Pointe : 135 km/h |
Autonomie : 400 km |
CO2: 0 g/km |
Prix : 24.900 € |