Essai: Renault Espace TCe 225 – Avant-goût d'Alpine

Ne cherchez pas de changements conséquents dans l'allure du Renault Espace : les nouveautés opérées pour ce nouveau millésime relèvent du détail : une nouvelle nuance de gris (Gris Titanium) et deux nouveaux dessins de jantes de 18 (Argonautes) ou 19 pouces (Black Quartz). A cela s'ajoute une mise à jour de l'équipement, qui s'enrichit d'une sellerie de cuir gris clair, d'éclairage LED étendu à la boîte à gants, aux pare-soleil et à l'accoudoir central, et de sièges ventilés, à l'avant uniquement. Le reste est inchangé, et l'Espace conserve donc son large écran central TFT de 8,7 pouces qui commande le système multimédia R-Link 2.

Coeur Renault Sport

Sous le capot, le 1.6 Tce de 200 chevaux qui constituait jusqu'alors l'offre la plus musclée est remplacé par un 1.8 Tce de nouvelle génération. Ce moteur, issu de l'Alliance Renault-Nissan, a été développé conjointement avec Renault Sport puisque c'est lui qui anime la nouvelle berlinette Alpine. Il développe dans le cas présent 225 chevaux grâce à un turbo à double entrée et 300Nm de couple. Cela représente un rapport poids/puissance porté à 7,2 kg/ch tout en n'accusant que 5 kilos de plus que le précédente TCe 200.

Une seule boîte de vitesses est au programme : l'automatique double embrayage à 7 rapports EDC. L'ensemble  permet de passer de 0 à100 km/h en 7,6 secondes tout en revendiquant une consommation moyenne homologuée à 6,8l/100km (152 gr CO2/km).

Espace F1?

Ainsi équipé, l'Espace se montre digne de son statut de haut de gamme. Certes il n'offre pas le velouté d'un six-cylindres, mais fait preuve d'une belle santé à tous les régimes. Les relances sont vives, les accélérations honnêtes, et les montées en régime s'accompagnent d'un agréable feulement, gonflé artificiellement en mode Sport pour flatter un peu plus l'oreille. Car évidemment, l'Espace propose toujours le choix entre divers mode de conduite grâce au sélecteur Multisense qui gère la réponse des organes mécaniques et adapte l'affichage de l'instrumentation. Le mode «Comfort» ajoute le siège conducteur massant.

Sur la route, l'Espace n'est certainement pas une Alpine, ne serait-ce que par son poids de 1.675 kilos. Mais son comportement est digne de celui d'une statutaire berline. Comprenez donc qu'il soigne le confort de ses occupants - même si le filtrage des irrégularités pâtit de la dimension des jantes. Et lorsqu'on hausse le rythme, le crossover ne rechigne pas à la tâche, faisant preuve d'une agilité étonnante au regard de son architecture, merci aux quatre roues directrices du dispositif 4Control qui équipe notre voiture d'essai, en finition luxueuse Initiale Paris «Intens». Dans ces conditions, seules quelques lenteurs dans la réaction de la boîte assombrissent quelque peu le tableau lorsqu'on met «pied au plancher». Mais puisqu'un monospace n'est pas destiné à être conduit de la sorte ; cet Espace TCe 225 est une réussite indéniable, facturée 40.400€.