C'est installé dans les luxueuses places arrière d'une version longue, en finition Autobiography, que nous faisons connaissance avec ce Range Rover, restylé l'an dernier en même temps qu'il a reçu sa motorisation «vertueuse». Des places toujours aussi confortables, qui permettent pratiquement d'étendre les jambes, tout en profitant d'une position idéale grâce aux spacieux sièges à 24 réglages.
Mais c'est bien à l'avant que se trouve le principale changement : le Range adopte la console centrale sous forme d'écran tactile étrennée par son petit frère le Velar. Un dispositif convaincant par son aspect technologique comme par son efficacité, même si l'on aurait aimé un retour haptique (par vibration) comme chez Audi. L'écran supérieur est, lui, dédié au multimédia et aux informations du véhicule. Et comme il nous le confirme par l'affichage des flux d'énergie des différents moteurs, nous sommes bien en mode 100% électrique. C'est donc dans un silence de cathédrale que nous effectuons nos premiers tours de roues.
2,8 l/100 km
Mais alors que les premières portions rapides arrivent, le moteur thermique vient prendre le relais, presque sans troubler la quiétude des occupants, la transition entre les deux étant imperceptible. Le moteur est un «petit» 2 litres à quatre cylindres de... 300 chevaux ! En travaillant de concert avec le moteur électrique de 116 chevaux, la puissance combinée atteint 404 chevaux, et le couple 640 Nm. 6,9 secondes suffisent alors à accrocher les 100 km/h ! C'est près d'1 seconde de moins que le V6 380 ch !
La batterie de 13,1 kWh dissimulée sous le plancher, dans l'empattement, est quant à elle suffisante pour fournir seule le moteur électrique durant 51 kilomètres. En cycle NEDC, ce mastodonte de 2.603 kilos est donc crédité d'une consommation moyenne de 2,8l/100km !
No compromise
Au volant, les bienfaits de l'hybridation se font sentir aux plus bas régimes, où le moteur électrique fournit son couple avant que le moteur thermique ne prenne le relais. Du coup, les reprises sont nettes, et l'on oublie vite que c'est bien un petit moteur à quatre cylindres qui turbine sous le capot. Seule la sonorité lors des fortes accélérations ne peut rivaliser avec le ronronnement feutré de six ou, mieux, huit cylindres. En revanche, le surpoids engendré par l'intégration de la batterie a nécessité un raffermissement des suspensions arrière et malheureusement, cela se ressent. Le Range reste toujours d'un confort au-dessus de la mêlée, mais son amortissement se fait moins précis, et les dégradations et irrégularités de la chaussée sont remontées de manière plus sensible aux passagers.
Mais parce qu'il s'appelle Range Rover, impossible d'accepter quelque compromis que ce soit en termes de franchissement. Grâce à la panoplie de systèmes électroniques dédiés, cette version hybride est tout aussi capable de d'escalader des montagnes et de se jeter à l'eau que ses soeurs à moteurs thermique. Ce que nous n'avons pas résisté à faire en traversant tranquillement un passage à gué (jusqu'à 90 cm autorisés), prouvant par la même occasion la parfaite étanchéité de la batterie !
Range Rover P400e LWB |
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Moteur : 4 cyl. turbo, essence, 1.997cc + électrique |
404 ch |
640 Nm |
0-100 km/h: 6,9 sec |
Pointe : 220 km/h |
Conso: 2,8 l/100 km |
CO2: 64 g/km |
Prix: 126.000€ |