Retour en l’an 2011. À l’époque, avec sa ligne digne d’un concept-car tout droit échappé d’un salon de l’auto, le premier Evoque fait l’effet d’une bombe ! Cela fait donc déjà 8 ans que le petit Range glisse sous notre nez dans les quartiers chics de nos cités. Son look a fait tourner tellement de tête que les designers ont unanimement décidé de ne pas retailler leurs crayons. Le nouvel Evoque ressemble donc fort à l’ancien, mais se donne des airs de Velar, avec ses poignées de portes encastrées, qui se déploient électriquement lorsque l’on approche.
Même gabarit
Pour rester maniable en ville, l’Evoque ne grandit pas : il mesure toujours 4,37 m de long en 5 portes (on ne parle plus de 3 portes ni de cabrio pour cette nouvelle génération), mais l’empattement s’est allongé, ce qui a permis d’augmenter l’habitabilité arrière. De fait, au second rang, deux adultes d’un mètre quatre-vingts profitent d’un bel espace aux jambes. Par contre, la place centrale est étroite et dure, comme souvent dans les SUV de ce gabarit. Le coffre gagne en contenance, passant de 575 à 591 litres banquette en place.
Ère numérique
Mais c’est à l’avant que l’on note les plus grands changements : le nouvel Evoque passe à l’ère numérique, en s’offrant jusqu’à 3 écrans : deux au centre (pour commander la climatisation et le système multimédia et de navigation) et un derrière le volant à la place des classiques cadrans. Mais la navigation dans les menus est complexe et lente.
Autre nouveauté : le rétroviseur intérieur « Clearsight Rear View », qui peut se transformer en écran sur lequel sont projetées les images d’une caméra arrière. Il faut un petit temps d’adaptation car on perd la perspective habituelle (on ne voit plus les places arrière ni le coffre dans le rétroviseur), mais on apprécie le champ de vision élargi.
Moteurs connus
Sous le capot, on ne trouve que des moteurs 2 litres à 4 cylindres : trois versions à essence (200, 250 ou 300 ch) et trois diesel (150, 180 et 240 ch). Il n’en faut pas moins pour animer ce lourd engin… Car malgré sa nouvelle structure, cet Evoque frôle les deux tonnes à la pesée ! A part la version diesel 150 ch d’entrée de gamme (D150 traction à boîte manuelle), tous les Evoque disposent d’une boîte automatique 9 vitesses et d’une transmission intégrale. Les versions diesel grondent toujours un peu sous forte accélération et on leur préfère les variantes à essence. Mais dans tous les cas, la boîte automatique manque de réactivité et la consommation peut vite grimper (environ 9 l/100 km en diesel lors de l’essai et 11,5 en essence). L’Evoque dispose pourtant d’un système de micro-hybridation (sauf sur D150) : l’énergie dissipée au freinage est transformée en électricité, qui est stockée dans une batterie de 48V et sert à donner un coup de boost au moteur thermique à l’accélération. À noter qu’une version hybride rechargeable arrivera en fin d’année.
Sur la route
Côté comportement routier, ce lourd Evoque n’est pas le plus agile du segment, mais le compromis confort/tenue de route est très satisfaisant. On vous déconseille toutefois les jantes de 20 et 21’’, qui dégradent le filtrage. L’engin reste aussi capable de s’aventurer hors des chemins bitumés, grâce à notamment à sa bonne garde au sol (21,2 cm).
Le premier ayant connu le succès, le nouvel Evoque ne change pas fondamentalement. La technologie et les options sont bien dans l’air du temps (sellerie « vegan » en matériaux recyclés, rétroviseur intérieur digital avec caméra, etc.), mais rehaussent un tarif déjà franchement élevé au départ (de 39.350 à 71.100 €).
Range Rover Evoque P200 |
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Moteur : 4 cylindres, turbo, essence, 1.996 cc |
200 ch à 5.550 tr/min |
340 Nm de 1.300 à 4.500 tr/min |
0-100 km/h : 8,5 secondes |
Pointe : 216 km/h |
Conso : 7,7 l/100 km |
CO2: 176 g/km |
Prix : 45.650 € |