Dans notre prise de contact, nous vous avons déjà tout dit des remarquables qualités, routières et autres, de l'Evoque Convertible. Nous avons loué sa rigidité inattendue, son excellent comportement routier, la maitrise des remous aérodynamique capote baissée, ses performances et les progrès de sa boîte auto 9, jusque-là un brin irritante à force d'être indécise. Mais nous n'avions pas parlé de ce qui est, peut-être, l'essentiel.
Star
Ne nous voilons pas la face: si on choisit un cabriolet, ce n'est pas que pour profiter du soleil. C'est n'est pas dérangé par les regards que ne manque pas d'accrocher la voiture, voire qu'on les recherche. Alors imaginez si on choisit une curiosité, une bête rare: un SUV cabriolet!
Bien sûr, il y a l'effet de la nouveauté. Et aussi la teinte orange flashy de notre modèle d'essai. Mais la faculté de l'Evoque Convertible à attirer l'attention durant une semaine de canicule est tout simplement hors normes. Pour récolter autant de regards, il faut au minimum une Supercar. Et encore, celles-ci sont souvent trop basse que pour pénétrer le champ de vision des passants qui, à priori, ne sont pas intéressés. Avec sa stature haute, l'Evoque est difficile à rater. Pour le même prix, on peut avoir d'autres cabrios haut de gamme d'Audi, BMW ou Mercedes. Mais aucune n'a un pouvoir de séduction comparable à celui de l'Evoque Convertible.
Et je ne parle pas juste d'attirer l'attention, je parle de véritable séduction. C'est la toute première fois que je passe au Drive-in du McDo et que la demoiselle qui me tend mon sac de cholestérol me dit: "Vous avez une belle voiture, Monsieur". Et ajoute à l'attention de sa collègue étudiante: "C'est l'Evoque Cabrio, j'adore". Ce compliment, des pouces levés au feu rouge, des piétons qui arrêtent littéralement leur marche pour mieux observer l'Evoque au passage, j'y aurai droit plus souvent en une semaine qu'en 10 essais de sportives prestigieuses. Et devinez quoi: surtout de la part de la gent féminine, manifestement totalement conquise. Bref, pour conduire un Evoque Convertible décapoté, faut pas être timide.
Facile à vivre
Il me reste maintenant à faire mon métier sérieusement, et à vous dire que le Range Rover Evoque Convertible est un véhicule très agréable à vivre au quotidien. Même s'il tombe des cordes car la capote est bien isolée et bien insonorisée. Même en ville car ses 4,37 m de long (10 cm de plus qu'une Golf) sont assez faciles à garer. Même en famille car l'accès aux places arrière est plus facile qu'il n'y paraît. Même à l'heure de pointe car la boîte auto semble réellement avoir progressé, y compris dans les situations de variation constante de vitesses. Même sur les pires routes françaises, car l'amortissement est très bien calibré.
Par contre, il est un fait que 251 litres de coffre, c'est insuffisant pour les emplettes familiales du samedi, et que la visibilité arrière capote fermée n'est pas géniale. Logique. Mais le seul vrai défaut, c'est la consommation. L'engin frise les deux tonnes, donc attendez-vous à une moyenne en ville frôlant les 10 l/100 km. Heureusement, c'est mieux sur autoroute, avec moins de 7 litres.
Conclusion: oui, le Range Rover Evoque Convertible, c'est un budget. Tant à l'achat qu'à l'usage. Mais le plaisir, les plaisirs qu'il procure le fera vite oublier.
Range Rover Evoque Convertible TD4 180 |
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Moteur 4 cyl. turbo diesel, 1.999cc |
180 ch à 4.000 t/min |
430 Nm à 1.750 t/min |
Pointe: 195 km/h |
0-100 km/h: 10,3 secondes |
Consommation: 5,7 l/100 km |
Moyenne de l'essai: 8,6 l/100 km |
CO2: 149 g/km |
Prix: 55.800€ |