Essai: Porsche Panamera Sport Turismo Turbo – En parfaite compagnie

‘"Appelez si vous avez besoin de moi", nous avait dit Eric Hélary, vainqueur des 24 Heures du Mans 1993 au volant de la Peugeot 905 Evo. Et nous l'avons appelé pour piloter une réplique de Porsche 917. Les prises de vue durent longtemps, il fait froid dehors… et Hélary viendra donc souvent profiter de la chaleur dans notre Sport Turismo. La Panamera marque donc ses premiers points, en matière de confort.

Plus de coffre

Pour être honnête, c'est la seconde fois qu'elle marque. Ses premiers points, elle les a décrochés sur le terrain du volume de coffre. Notre photographe a pour habitude de se déplacer avec la moitié de son studio et à l'exception du Macan ou du Cayenne, c'est en général incompatible avec la gamme Porsche. Avec le profil "break de chasse" de la Panamera Sport Turismo, ce sont de nouvelles possibilités qui s'ouvrent. Grâce à un volume allant de 520 à 1.390 litres, elle s'avère bien plus pratique que la Panamera normale. Au point que nous entrevoyons plus de possibilités encore en passant un panneau "Sauvignon" sur le bord de la route…

Economique sur autoroute

Et les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là. La Porsche Panamera Sport Turismo Turbo S dispose d'un V8 essence 4.0 litres biturbo de 550 ch. Mais si on s'en tient aux vitesses légales, on constatera avec bonheur que la voiture peut se contenter de 9,5 l/100 km, ce qui n'a rien d'excessif. Et bien sûr, elle n'a besoin que d'une pichenette sur la pédale de droite pour révéler son vrai caractère turbo: le 0-100 est abattu en 3,8 secondes, et la vitesse de pointe est de 306 km/h.

2 tonnes

Soyons clairs: ceci était la meilleure voiture que nous pouvions choisir pour suivre (ou précéder) la voiture de course que vous voyez sur les images, et bien la garder dans le cadre. La Panamera Turbo n'est jamais à cours de jus. Cela dit, l'exercice révèle aussi autre chose: la Panamera Sport Turismo est trop lourde pour un usage sur circuit. Elle dont mettre deux bonnes tonnes en mouvement, et on le ressent tant au freinage qu'aux changements d'appui. Oui, c'est une voiture très rapide, mais surtout pour passer du point A au point B. Pour l'arsouille sur piste, il y a mieux dans le catalogue Porsche.

Sur les départementales en revanche, ce moteur turbo et la boîte auto 8 sont un pur régal. On dispose de 770 Nm dès 1.960 tours, ce qui signifie qu'on a bien plus de couple que ce dont on a besoin dans la vraie vie. Il faut même avoir les nerfs solides pour bien en profiter.

Erreur de navigation

Avec la nouvelle Panamera, Porsche est passée à l'ère du tout digital, ce qui donne un habitacle dominé par les écrans tactiles, et donc un environnement plus épuré que celui d'avant, avec une console pleine de boutons. Mais dans sa transition, Porsche ne fait pas un sans-faute. Ainsi le système de navigation de notre Panamera avait-il quelque chose du marin tentant de sortir du port avec quelques verres dans le nez. Par exemple, quand il nous a situés aux alentours de Londres… alors que nous étions sur l'A1 en direction de Paris, nous avons bien ri. Mais pas longtemps. Des bourdes de ce genre, on peut les accepter d'une Opel Astra, en aucun cas de la part d'une voiture facturée 250.000€! Et ce GPS a continué ses fantaisies durant tout notre voyage. Oui, nous sommes fans de la Panamera Sport Turismo. Mais des trucs pareils, ça ne doit pas exister.