Pour rappel, la 508 a pour mission difficile de remplacer non pas un, mais deux modèles de la gamme Peugeot: la "populaire" 407et la "haut de gamme" 607 (target=undefined). En dimensions, la 508 se situe en effet entre les deux. En qualité de finition, elle les surclasse (et de loin) toutes les deux. Au final, c'est surtout du côté des motorisations qu'elle fait le grand écart entre l'une et l'autre. Passons les principaux diesels en revue, par ordre de puissance.
1.6 e-HDi (26 250€)
Le 1.6 HDi a su depuis de longues années faire apprécier son excellente polyvalence. Qu'il équipe une petite 207 ou un grand 5008 7 places, il fait du bon boulot. Précédé du e-, nous parlons de sa version éco: 112 ch, 4,4 l/100 km, 115 g CO2/km (4,2 l et 109 g dès l'été prochain, toujours pour 3% de remise fédérale). Est-il convaincant dans la 508? On aimerait dire oui mais hélas… Dans la e-HDi, la seule boîte disponible est une mécanique robotisée 6 rapports. Et franchement, on ne sait comment utiliser cette association. En conduite dynamique, on sent que la boîte met une muselière au moteur. En conduite éco, les à-coups lors des passages (avec un "simple embrayage") deviennent vite gênants dans une voiture statutaire dont on attend un certain niveau d'agrément. Et quand on tente de gommer les à coups en étant plus léger sur l'accélérateur, on se traîne littéralement. Au final, l'ordinateur de bord indiquait 5,3 l/100 km. Pas mal, mais attendez de lire nos impressions du 2.0 HDi 136 ch…
2.0 HDi 136 (27 950€)
Une vieille connaissance qu'on a plaisir à retrouver en ces temps de downsizing. Ce moteur n'a pas pris une ride. Associé à une boîte manuelle 6 parfaitement étagée (boîte auto 6 disponible avec version 163 ch), il lâche avec fougue ses 320 Nm (340 en Overboost) et envoie danser la 508 d'une courbe à l'autre. OK, un 2.0 n'est plus vraiment dans l'air du temps. OK, il est plus sévèrement taxé qu'un 1.6 (e-)HDi et il ne profite d'aucune prime fédérale. Par contre, ce moteur fait réellement honneur à la 508 et met enfin en évidence ses qualités dynamiques de très haut niveau. Du grand Peugeot. Par ailleurs, c'est à partir de ce moteur que la 508 se positionne comme remplaçante de la 607. Avec les 1.6, on est en terrain 407. En termes de performances et d'agrément du moins. Enfin cerise sur le gâteau: comme avec chaque motorisation, nous nous sommes bien tenu là où il n'y avait pas lieu de s'amuser, mais nous avons roulé assez fort là où c'était amusant. Verdict de l'ordinateur de bord: 5,6 l/100 km. 1.6 e-HDi? Pas pour moi, merci.
2.2 HDi (37 850€)
Ce moteur n'est disponible qu'avec la finition haut de gamme GT, elle-même disponible (pour le moment?) qu'avec ce moteur. Ce 2.2 est une évolution du 2.2 bi-turbo 170 ch du passé. Ici, il a troqué ses deux turbos pour un seul en magnésium, ce qui diminue son poids, donc son inertie. Il revendique à présent 205 et 450 Nm. Le moteur est associé à une boîte automatique 6 rapport d'une grande douceur et d'une excellente réactivité, surtout en mode Sport. Et franchement, cette voiture est la recette du bonheur. Des accélérations massives, plus de souplesse qu'une contorsionniste chinoise, un confort sans reproche malgré le châssis typé dynamique et, surtout, l'autre différence contenue dans l'appellation GT: les suspensions avant McPherson sont remplacées par de nouvelles suspensions à double triangle et pivot découplé (pour les connaisseurs). Un train avant qui, sur un parcours rapide sinueux, offre une superbe légèreté et donne l'impression d'être au volant d'une petite GTI. Nous serions très curieux de voir ce que cela donne avec un moteur essence, moins pesant sur un train avant. Mais avec ce diesel déjà, on prend vraiment toute la mesure de la 508 et de son excellent châssis. D'ailleurs, nous aurions tendance à croire que la voiture pourrait sans problème encaisser 50 bons chevaux de plus. Message aux gens de Peugeot…