Selon la rumeur, Carlos Tavares, Boss de PSA donc aussi désormais d'Opel, aurait déclaré après un essai de l'Insignia qu'elle était de conception trop coûteuse. En clair: qu'Opel gagnerait trop peu d'argent sur la voiture. Mais il serait fou de vouloir la changer de quelque manière que ce soit, car elle est des kilomètres au-dessus de tout ce que propose PSA dans cette catégorie.
5 mètres de long
Avec juste moins de 5 mètres en longueur, L'Opel Insignia Sports Tourer est ce qu'on peut appeler "encombrante", près de 9 cm plus longue que sa sœur berline 5 portes. Ce qui signifie qu'une fois la banquette rabattue, le break peut recevoir des objets de presque 2 mètres de long, tandis que le volume du coffre va de 560 à 1.665 litres. C'est un peu moins que dans une Renault Talisman Grandtour ou qu'une VW Passat Variant. Mais au-moins, le plancher de coffre reste-t-il toujours parfaitement plat.
Tapis volant
Opel vante volontiers dans la publicité son système de conciergerie online OnStar qui, soyons francs, ne nous fait ni chaud ni froid. Il est rarissime que nous recherchions un hôtel ou un resto quand nous sommes déjà en voiture et jusqu'à présent, nous parvenons encore à nous souvenirs où nous sommes garés. En revanche, nous avons été très impressionnés par le Flex Ride, l'amortissement adaptatif livré en série sur la finition Dynamic (option à 950€ dans les autres). Rarement nous avons vu une voiture si clairement se transformer en tapis volant lorsqu'on lui enfonçait le bouton Confort. Enfin, "Tour", chez Opel. Nids de poule, bosses… disparus comme par magie.
Pas trop de sport
Le bouton Tour est d'ailleurs plus utile que le bouton Sport. Sincèrement, Opel aurait dû se contenter du nom "Tourer" car même avec le kit OPC, les ambitions sportives sont très limitées. Sur papier, le 2.0 CDTI semble impressionnant, annonçant 170 ch et 400 Nm. Mais avec un poids à vide de 1.600 kg et un moteur pas très à l'aise à bas régime, la pratique est tout autre. D'autant que sur sol humide, l'adhérence du train avant est du genre perfectible.
Sur le plan dynamique, on trouve donc des voitures plus convaincantes. En matière de confort par contre, l'Insignia Sports Tourer n'a pas son pareil, grâce à des sièges fantastiques, une finition très qualitative et un habitacle très bien isolé. Côté technologie, nous retenons surtout les phares LED Intellilux (1.450€) qui transforment la nuit en jour. L'assistant automatique de feux de route fait un excellent travail, tout en évitant d'aveugler les autres usagers. En tout cas, personne ne s'en est plaint durant notre essai.
Affichage tête haute
Le cruise control adaptatif n'a pas beaucoup de sens lorsqu'il est associé avec une boîte manuelle, d'autant que par exemple, il se désactive automatiquement quand on passe au point mort pour dérouler. Côté info-divertissement, tout y est, mais signalons que la fonction Apple Car Play a crashé de temps en temps. Et on trouve aussi une foule de petits détails agréables qui montrent avec quel soin Opel a développé cette voiture. On pense par exemple aux cadrans de température d'eau et d'huile. L'affichage tête haute est pratique, mais le serait plus encore s'il projetait l'indication de distance avec la voiture qui précède, qu'on ne trouve que dans le combiné d'instruments.
Terminons en disant que notre moyenne de 6,2 l/100 km était un peu décevante et que les émissions officielles de 139 g/km ne sont pas idéales pour une carrière dans les flottes. Bref, mieux vaut voir cette voiture comme un cadeau qu'on peut se faire à soi-même, moyennant 39.900€.
Opel Insignia Sports Tourer 2.0 CDTI |
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Moteur: 4 cyl. turbodiesel, 1956 cc |
170 ch à 3.750 t/min |
400 Nm de 1.750 à 2.500 t/min |
0-100 km/h: 8,9 secondes |
Pointe: 223 km/h |
Conso: 5,3 l/100 km |
Moyenne de l'essai: 6,2 l/100 km |
CO2: 139 g/km |
Prix: 39.900€ |