102.200€, ça peut sembler être beaucoup d'argent. Ca l'est, en fait. Mais à ce prix-là, la GT-R est une affaire en or. Car toute Supercar qui coûte souvent le double craint l'héritière de la Skyline. Elle est souvent surnommée la Supercar de la génération Playstation, mais seulement par ceux qui n'en ont jamais eu les clés.
La GT-R fait vraiment partie des grandes. En dimensions aussi, d'ailleurs. Elle mesure 1,9 mètre de large, sans les rétros. Massive est un mot qui la définit bien, au point qu'on est étonné qu'elle n'accuse que 1.730 kg sur la balance. Le Track Pack en retire 10, entre-autres en se débarrassant de la banquette arrière. Ce qui est un handicap certain au quotidien, bien que cela offre plus d'espace de rangement à l'arrière. On reconnait les versions Track Pack au spoiler arrière et au becquet avant, tous deux en carbone. Elles reçoivent aussi ses prises d'air supplémentaires à l'avant qui permettent de refroidir les freins, et des jantes de 20''.
2,8 secondes
De manière générale, il n'y a pas grand-chose à améliorer sur une GT-R. Le V6 3.8 TwinTurbo a tout de même été retravaillé et livre à présent 550 ch à 6.400 t/min, et 632 Nm entre 3.200 et 5.800 tours. Les temps de passages de la boîte double-embrayage 6 rapports ont aussi été améliorés. Avec tout ça, le 0-100 est plié en un temps hallucinant de 2,8 secondes et la GT-R plafonne à 315 km/h. On dirait bien que c'est la voiture la plus rapide du monde, et elle veut que ça se sache. Nissan a opté pour un rapport final très court, grâce à quoi elle bondit en avant avec une indéfectible brutalité dès qu'on enfonce les gaz. L'inconvénient, c'est que même à vitesse autoroutière légale, le compte-tours dit déjà 3.000. Officiellement, la conso moyenne est de 11,8 l/100 km (CO2: 275 g/km), notre essai s'est plutôt situé autour des 16 litres. Mais c'est surtout parce que la GT-R donne envie de pousser encore une dernière accélération. Puis encore une. Puis une autre. Et le son d'aspirateur qui accompagne la route colle parfaitement à son aura d'ultime objet technologique.
Malgré le fait qu'elle soit bourrée d'ordinateurs intelligents – qui peuvent par exemple prendre un peu de puissance aux roues arrière pour transformer la GT-R en 4WD – elle reste une sportive qui joue l'intimidation. Tout le potentiel est là, mais exige tout de même un peu de compétences. Sur routes glissantes, la GT-R ne se laisse pas si facilement maintenir sur la bonne trajectoire et ses gros boudins la rendent particulièrement sensible aux ornières. Dès que la route n'est plus comme un billard, il faut corriger en permanence. Les basses températures ont aussi mis au jour les limites de la gomme, la prudence était donc vivement recommandée.
Philosophe
Mais cette nouvelle prise de contact a surtout démontré que la GT-R n'a rien perdu de sa force. Chaque bruit sonne que de la mécanique pure, même celui de la transmission. Dans une italienne, de tels bruits feraient craindre que la boîte est en train de quitter la voiture. Ici, ca fait partie de l'expérience émotionnelle. Idem pour l'écran qui vous informe des G encaissés, de la force du boost ou du freinage. Avec la Track Pack, on dispose d'un réglage de suspensions encore un peu plus dur et même en mode confort, c'est tout sauf confortable. La GT-R, c'est encore et toujours une voiture qui donne envie de raffiner ses aptitudes à la conduite, pour lui permettre de nous apprendre plus de choses encore. Une philosophie qui nous plait bien…
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