Design
Pas de surprise sur le plan du design. Quand on sait toutefois que c'est un grand nom italien qui a été chargé de tracer les contours du petit Pajero on ne peut s'empêcher d'être déçu à la vue du "Pinin" qui en fait n'est qu'une réduction du Pajero ancien modèle. Par rapport à la version 3 portes, l'empattement s'allonge de 170 mm et la longueur totale gagne 300 mm. A l'intérieur, le mobilier de bord n'est pas très amusant (certes il y a les cadrans à fond bleu) et semble tout droit sorti d'un véhicule du début des années nonantes.
Confort
Fidèle au train arrière rigide, à l'image du Suzuki Grand Vitara, le Pajero Pinin ne peut rivaliser sur le plan de l'amortissement avec les Sport Utility Vehicle que sont les Land Rover Freelander, Toyota RAV 4, Honda CR-V et autres, qui tous disposent de 4 roues indépendantes. Le Pajero Pinin recueille en revanche une bonne note pour sa très bonne insonorisation, tant mécanique qu'aérodynamique. Soutenant confortablement le corps, le siège conducteur dispose d'un réglage en hauteur, mais la colonne de direction est fixe.
Fonctionnalité
Etroit à l'extérieur, le Pajero Pinin l'est tout autant à l'intérieur. Cette impression de manque d'espace se concrétise d'ailleurs désagréablement lorsque le coude gauche touche la portière dans les virages serrés ou en manoeuvres. Pour un véhicule de loisirs, les espaces de rangement nous ont également semblé bien peu nombreux, et de taille mesurée. Grâce à ses dimensions supérieures, le 5 portes offre un volume de coffre enfin intéressant (578 litres minimum). Les dossiers arrière se rabattent très facilement de manière symétrique et dégagent une aire de chargement plate. On regrettera néanmoins qu'aucun couvre-bagages n'ait été prévu. Installée assez bas, la roue de secours ne gêne pas la rétrovision, mais complètement découverte, elle s'expose au regard de tous, et donc des vandales.
Comportement
Le Pajero Pinin 5 portes étrenne un nouveau moteur GDI (injection directe d'essence) de 2,0 litres développant 129 ch et 190 Nm à 3.500 tr/mn. Une mécanique agréable par sa souplesse à bas et moyen régime, mais qui n'apprécie que moyennement les hautes vitesses de rotation, ce qui est normal pour un moteur à très longue course. Si Mitsubishi vante les mérites de l'injection directe en ce qui concerne la consommation, nous nous montrerons assez sceptiques sur ce point. A moins de conduire avec un oeuf sous la pédale d'accélérateur, le témoin "eco GDI" indiquant que le moteur fonctionne en mode pauvre ne s'est d'ailleurs pratiquement jamais allumé au cours de notre essai. Bien étagée, la boîte de vitesses se manie agréablement, il en va de même pour le levier de réducteur, permettant de choisir entre 4 positions (2 roues motrices, 4 roues motrices, 4 roues motrices avec différntiel central bloqué et 4 roues motrices avec différentiel central bloqué et vitesses courtes). C'est sur le terrain que le Pajero Pinin creuse l'écart avec ses concurrents. Bien aidé par son réducteur, il passe là ou d'autres, qui ne peuvent compter sur une gamme de vitesses courtes, doivent rebrousser chemin.
Conclusion
Les Sport Utility Vehicle sont à la mode, mais ne peuvent prétendre à trop s'écarter des routes asphaltées, faute de disposer d'une vraie technologie 4x4. Sur ce point, le Pajero Pinin est équipé comme un grand, mais il le paye en confort. Théoriquement économique grâce à son moteur à injection directe pouvant fonctionner en mode pauvre, le Pajero Pinin n'est toutefois pas disponible avec un moteur Diesel et rien n'est prévu dans l'immédiat.