18 centimètres plus longue qu'une Smart (2,87 mètres), la Mia étonne avec ses airs de cube à roulette. Un étonnement qui se poursuit à l'ouverture des portières coulissantes : le siège avant est placé en position centrale et les deux places arrière sont décentrées (une banquette trois places est également proposée). Une configuration atypique combinée à l'unique essuie-glace qui balaie le grand pare-brise et au sifflement propre à la motorisation électrique qui peut donner l'impression de conduire un tram…en modèle réduit.
Pas chaud
La présentation à bord est plutôt joviale avec un bandeau de tableau de bord coloré et des sièges optionnels tendus de simili-cuir. Mais la qualité des matériaux et des assemblages laisse sérieusement à désirer: l'une des voitures prises en main affichait près de 10.000km au compteur et les bruits de craquement du mobilier étaient déjà nombreux. Mieux vaut aussi s'habiller chaudement pour conduire l'auto en hiver, car le chauffage et le dégivrage sont des plus anecdotiques. Bon point par contre: il est possible de les programmer grâce à une minuterie. La marque nous promet qu’un nouveau dispositif arrivera cette année et fonctionnera...au pétrole, pour plus d'efficacité!
Heureusement car sur une voiture à près de 23.488 euros de base, on est en droit de se montrer un brin tatillon. Le prix de la technologie en somme. Mais rappelons également que le coût d’une charge complète est estimé à moins de 1,50€!
La marque ne disposant d’aucun point de vente actuellement, l’acquisition d’une Mia se fait via des commerciaux mobiles qui permettent d’essayer le véhicule. Il en va de même pour l’entretien de l’auto, confiée à la société Barloworld qui se déplace à domicile ou sur le lieu de travail. Un vrai plus pour les entreprises, principales clientes de l’auto.
Rat des villes
Si une seule motorisation de 24 chevaux et 58Nm est proposée, il existe en revanche deux types de batteries: 9 ou 12kWh. Suivant le modèle retenu, le temps de charge sera de 3 ou 5 heures pour récupérer 90 à 125 kilomètres maximum. Mais il faudra pour cela activer le mode «Eco». Car même la «grosse» batterie n'affiche que 90km d'autonomie en pleine charge sans ce dernier. Une distance toute théorique dans les conditions hivernales dans lesquelles se sont déroulées notre essai.
Véritablement pensée pour la ville, la Mia y est une compagne de route fort agréable. Parfaitement à l’aise, elle permet de s'insérer facilement dans la circulation et de se parquer dans le moindre interstice. La direction, bien que non assistée, reste légère grâce au poids contenu de l’auto (815 kilos), et sa maniabilité est absolument bluffante. On a presque l'impression qu’elle tourne sur elle même lors des manœuvres tant son rayon de braquage est réduit.
Mais mieux vaut ne pas s'aventurer au delà des remparts de la ville où la faible puissance du moteur montre ses limites. Si la vitesse de pointe atteint les 100km/h, la moindre côté oblige à mettre le pied au plancher pour conserver une vitesse acceptable, ce qui grève considérablement la charge de la batterie.