La météo est malheureusement capricieuse le jour de notre essai. C’est donc toit fermé que nous découvrons cette 720S Spider. Même ainsi, le roadster affiche une ligne à faire pâlir d’envie les top-modèles italiens. En plus de se manœuvrer électriquement en 11 secondes dans son logement derrière les occupants, le toit est doté d’une vitre électrochromatique pour toujours profiter de la couleur du ciel, qu’une simple pression sur un bouton permet d’opacifier pour masquer l’habitacle des regards indésirables.
Les designers sont parvenus à intégrer majestueusement cela dans une ligne sans artifices où chaque trait, chaque détail est dicté par l’aérodynamisme. Mieux : ils ont eu la bonne idée d’intégrer des montants arrière translucides qui améliorent drastiquement la visibilité arrière, point noir de ce genre de véhicule. On passera rapidement sur l’habitacle, identique à celui du coupé, dont l’ergonomie reste toujours un peu alambiquée. Question d’habitude sans doute…
Double jeu
La pluie redoublant d’intensité, c’est toujours avec le toit en place que nous prenons la route. Sans doute pas la meilleure manière d’appréhender un roadster, mais cela nous permet de constater que dans cette configuration, plusieurs bruits parasites aérodynamiques se font entendre. Aux allures légales toutefois, avec les différents paramétrages sur « Comfort », le moteur tourne à très bas régime, et cette 720S Spider se montre même suffisamment confortable pour envisager les longues chevauchées à son bord.
Mais l’auto prend une toute autre saveur lorsqu’enfin on positionne les curseurs sur « Sport ». Les 720 chevaux et 770 Nm du moteur V8 4.0l biturbo répondent alors avec une réactivité absolument bluffante à chaque sollicitation de l’accélérateur. Launch Control activé, les 100 km/h sont atteints en seulement… 2,9 secondes ! Plus que le chiffre en lui-même, c’est l’efficacité générale de l’auto qui est impressionnante. Car malgré la chaussée humide, aucune perte d’adhérence ne se fait sentir, ni dans cet exercice, ni dans les enchaînements de virages.
Que ce soit la direction, d’une précision toute chirurgicale, la boîte automatique à 7 rapports, aux enchaînements perceptibles « juste comme il faut », les pneus Pirelli P-Zero au grip sans faille : tout fonctionne avec une telle homogénéité que cette 720S semble redéfinir les lois de la physique, au point d’en devenir littéralement étourdissante. Et que dire du freinage : en plus des gros freins en carbone-céramique aux disques de 390 mm et étriers à six pistons (à l’avant), l’aileron arrière fait officie d’aérofrein, se relevant à la verticale en cas d’écrasement de la pédale du milieu. Croyez-nous, ça freine très, très fort !
Le soleil parvenant enfin à percer la couche nuageuse, nous en profitons pour décapoter. Quelques remous se font sentir à bord, mais dans l’ensemble les occupants sont plutôt bien protégés. Et surtout, on se rend vite compte que l’Anglaise ne rend pas une once de bestialité en tombant le haut ! Osons le dire : cette 720S Spider n’a décidément rien à envier au coupé !
McLaren 720S Spider |
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Moteur : V8, essence, biturbo, 3.994cc |
720 ch à 7.500 t/min |
770 Nm de 5.500 à 6.500 t/min |
0 à 100 km/h : 2,9 s |
Pointe : 341 km/h |
Conso : 12,2 l/100km |
CO2 : 276 g/km |
Prix : 282.148€ |