Essai: McLaren 600LT Spider – Un cabrio pour la piste !

La McLaren 600 LT Spider se positionne comme une variante « extrême » de la 570S Spider. Pourtant, ce n’est pas cette dernière qui a servi de référence pour la mise au point du nouveau modèle, mais bien sa grande sœur 675 LT Spider de 2017, dont la production limitée à 500 exemplaires s’était écoulée en un temps record. McLaren a d’ailleurs revu sa politique en la matière puisque si le nouveau modèle sera proposé en édition limitée, la limite ne vaut que… dans le temps. Cela signifie qu’il ne sera proposé à la vente que jusqu’à la fin de l’année 2019.

Light is right

Le tour de force de McLaren avec cette 600 LT Spider, c’est d’être parvenu à la rendre aussi performante et encore plus pointue que la 675 LT Spider qu’elle prend en référence… avec 75 chevaux de moins. Un exemple : le 0 à 100 km/h est accroché en 2,9 secondes comme sur le précédent modèle, et la vitesse de pointe affiche 324 km/h !

Pour ce faire, les ingénieurs l’ont notamment allégée au maximum, gagnant quelques 100 kilos sur une 570S qui sert de base. Un gain conséquent obtenu avec le MSO Clubsport Pack (23.310 € !), qui combine de très nombreux éléments en fibre de carbone. On apprend ainsi que les sièges baquets spécifiques ont permis d’économiser quelque 21 kilos, que les jantes Trofeo en perdent 17, que la suppression de l’air conditionné représente un gain de 12,6 kg ou encore que la suspension et l’échappement ont été allégés de 10,2 et 12,6 kg respectivement. Et tout cela compte : McLaren précise que cet allègement serait équivalent à une augmentation de puissance de 60 chevaux !

Fusionnelle

Si vous ajoutez ce gain au 30 chevaux supplémentaires du V8 3.8l, vous comprenez que la 570S Spider sera une sage petite fille à côté de cette 600 LT Spider ! C’est d’autant plus le cas que les réglages ont été retouchés pour coller encore mieux à la philosophie de l’auto. Pourtant, c’est par la route que nous prenons le chemin du circuit qui nous permettra de juger au mieux des qualités de ce roadster. Et à notre grande surprise, la voiture s’y montre d’une étonnante docilité, et fait même preuve d’un insoupçonné confort.

Mais sur la piste, en positionnant tous les curseurs sur Track, le roadster révèle son tempérament volcanique. Pour être honnête, j’ai rarement conduit une voiture qui fasse preuve d’une telle instantanéité dans ses réactions, qui donne autant au conducteur la sensation de faire corps avec sa machine. Tout, absolument tout, répond au doigt et à l’œil, avec une précision, une facilité et une réactivité qui rendent la conduite, naturelle, instinctive, même à haute vitesse.

Campée sur ses Pirelli P-Zero Trofeo spécialement développés pour McLaren, cette 600LT Spider nous fait oublier qu’on est à bord d’un roadster par son équilibre, sa rigidité et son efficacité. L’adhérence est maîtrisée en toutes circonstances, les 600 chevaux sont transmis au bitume sans anicroche, et l’efficacité des freins nous fait retarder les points de freinage un peu plus tour après tour, mis en confiance par l’enivrant « feeling » que renvoie l’auto. Mais attention toutefois à bien cerner les limites car au-delà, la belle Anglaise peut se montrer caractérielle…