Car s'il faut vraiment que quelqu'un de chez Mazda nous pointe les modifications du doigt pour que nous puissions les identifier, il n'en reste pas moins que même sans aller dans ces détails, on perçoit la voiture un peu différemment.
Chevalier Jedi
Les retouches esthétiques, par exemple. Il y a la calandre "à effet 3D renforcé" (en français: plus proéminente), les nouveaux logements de projecteurs antibrouillard, les phares Full LED disponibles en option, un bouclier arrière redessiné, etc. Vraiment, c'est un jeu des 7 erreurs catégorie 3, pour le championnat du monde de la discipline. Pourtant, quand on se plante devant la voiture et qu'on la fixe, elle entre dans votre esprit tel un Jedi et vous dit: "J'ai plus de présence qu'avant". Et vous vous tournez vers un collègue pour lui dire: "Elle a plus de présence qu'avant, non?". A la différence d'une manipulation de Jedi, ce n'est pas de l'intox. C'est vrai.
La technique d'hypnose est la même dans l'habitacle. A force de mini-interventions (l'écran de l'ordinateur de bord logé dans le combiné est désormais en couleur, le volant est retravaillé, la console centrale est nouvelle à la faveur d'un frein de parking électrique, la qualité renforcée un peu partout), l'impression générale est plus flatteuse qu'avant. Mais on regrette toujours l'omniprésence du noir. Jedi côté obscur?
G-Vectoring
Et ça continue sur la route. Mécaniquement parlant, seul le 2.2 diesel 150 ch a changé puisqu'il reçoit les innovations inaugurées il y a peu par le 1.5 diesel 105 ch en matière de réactivité, de contrôle des vibrations et de réduction de bruit. Tout le reste est comme avant: 2.0 essence 120 ou 165 ch, et les diesel que nous venons de citer.
Le châssis a lui aussi subi quelques ajustement dont le plus important est l'adoption du G-Vectoring Control, un contrôle de traction vectoriel ayant la particularité de gérer les forces longitudinale, comme les autres, mais aussi latérales, pas comme les autres. Et le résultat est… subliminal.
Jusque-là, quand on cravachait la Mazda3 sur une route de montagne, elle faisait déjà un excellent travail et pouvait se vanter d'être l'une des compactes les plus dynamiques du marché. Avec le plaisir de conduite qui va avec. Dire que la Mazda3 2017 passe encore plus vite serait exagéré, mais elle le fait avec plus d'aisance, plus de finesse. Ce n'est pas très clairement perceptible, pourtant le conducteur lambda se sentira encore plus en confiance. A nouveau, donc, il ne sentira pas vraiment la différence dans les doigts, mais elle aura un effet… sur son esprit.
En fait, l'efficacité de cette voiture est tout simplement remarquable. Et si elle offrait un peu plus de sensations physiques dans la direction, elle serait peut-être l'égale de celle qui est, à notre avis, la référence du moment parmi les compactes dynamiques, la Peugeot 308. La nouvelle Mazda3 démarre à 23.500€