A l’heure où tous se convertissent à l’hybride, à l’électrique et au turbo, le constructeur préfère se concentrer sur sa nouvelle génération de moteurs essence atmosphériques pour atteindre des niveaux de CO2… inférieurs à ceux d’une voiture électrique ! On vous explique ça… Chez Mazda, on ne croit pas que l’avenir soit aux petits moteurs turbo ; et l’on regarde d’un œil sceptique l’hybridation et l’électrification. Non pas que la marque ne s’y mette pas, nous promettant l’arrivée d’un moteur microhybride pour 2019, d’une voiture électrique pour 2020 et d’une hybride rechargeable pour 2025. Mais pour l’heure, Mazda continue de croire aux vertus du moteur essence atmosphérique.
Du puits à la roue
La plupart des marques nous vantent leurs voitures électriques comme étant non-polluantes. Et elles le sont d’une certaine façon puisqu’elles ne rejettent pas de CO2 en roulant. Mais Mazda ne veut pas s’arrêter à cette seule donnée, et rappelle l’importance de prendre l’objet dans son ensemble, dans un cycle «du puits à la roue», soit la fabrication de l’auto, son transport, son usage et la production de l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Or, si l’on en croit la marque, les rejets moyens d’une voiture électrique seraient alors aujourd’hui de 128 gr/km ! La faute à l’électricité, toujours majoritairement produite par des énergies fossiles. L’actuelle génération de moteurs Mazda (Skyactiv-G) serait, selon le même calcul, créditée de rejets de 142 gr/km. Et le nouveau fera encore mieux…
SPCCI
Le Skyactiv X, prévu en série dès l’année prochaine, adoptera une technologie inédite. Il est le premier moteur du marché à être équipé d’un allumage par compression contrôlée par étincelle (SPCCI), qui combine l’allumage par étincelle d’un moteur essence à celui par compression d’un moteur diesel. Ce procédé permet au moteur de fonctionner en mode mélange pauvre et très pauvre ; et de combiner les avantages du diesel en termes de couple à bas régime (+10 à 30% par rapport au Skyactiv
Jinbai Ittai
Nous avons déjà pu tester ce Skyactiv X dans un «mulet» de la prochaine génération de Mazda 3. Poussant plus loin encore le concept de «Jinbai Ittai», le futur modèle se veut plus que jamais un prolongement du corps humain. Les ingénieurs ont donc tout mis en œuvre pour rendre les mouvement aussi naturels que possible, et réduire les vibrations extérieures. Les réactions sont effectivement vives et précises, mais pourtant, la remontée d’informations vers le conducteur est moins marquée que dans l’actuelle 3, reconnue pour son dynamisme routier. Les ingénieurs nous ont assuré qu’il ne s’agissait que d’une question de réglages, et que tout cela serait au poil sur le modèle définitif prévu l’an prochain. On l’espère, car le moteur est, lui, un absolu régal par sa rondeur, son répondant et la facilité avec laquelle il opère en mode pauvre (même en charge) comme nous avons pu le constater grâce à la tablette embarquée dans la voiture, promettant une réelle économie à l’usage.