Le CX-7 faisait également partie de cette catégorie de voiture américaine conçue pour les Américains, mais Mazda a décidé de faire connaître en Allemagne ce SUV sportif, surélevé et légèrement modifié. Nous nous sommes mis dans la peau d’un Allemand, avons lancé ce gros machin sur une «Autobahn allemande» et tenté de le caser dans des places de parking exiguës. Comme on peut s’y attendre de la part d’un quatre roues motrices de type américain, le CX-7 est d’un gabarit impressionnant. Avec une longueur de 4,67 mètres, une hauteur de 1,64 mètre et des jantes de 18 pouces, le CX-7 affirme sa souveraineté. En dépit d’une carrosserie à la forme difficilement saisissable, Mazda ne propose aucune aide au stationnement, ce qui rend les manœuvres de stationnement souvent pénibles. Bien que peu gracieuse, la carrosserie du CX-7 dégage de manière générale une apparence athlétique. Les emprunts au RX-8 sont évidents. On distinguera particulièrement la ligne de caisse ascendante par paliers, qui met en évidence le graphisme exceptionnel des vitres. À l’arrière, deux sorties d’échappement chromées préfigurent de belles performances.
L’espace à bord confirme les dimensions du CX-7. La banquette arrière est suffisamment spacieuse pour y accueillir trois adultes de corpulence moyenne. Le design de l’habitacle affiche lui aussi son dynamisme. En témoignent, entre autres, les trois cadrans en forme de tunnel qui mettent en relief le caractère sportif du véhicule. Les commandes s’avèrent synoptiques et intelligemment agencées. Le revêtement en plastique rigide, qui bénéficie d’une excellente finition, est adouci par les moulures intérieures laquées façon piano, le cuir et l’application en teinte métal. La qualité et la finition des matériaux ne suffisent pourtant pas pour atteindre le niveau d’excellence des SUV allemands. Le simili cuir en motif peau de serpent au centre du siège est plutôt une affaire de goût.
Système audio Bose
De la même manière, la technologie d’Info divertissement du CX-7 ne convainc pas entièrement. L’équipement haut de gamme Expression, que nous avons testé, propose, entre autres et de série un système audio embarqué Bose. En dépit de la célébrité du nom, le Sound System n’est pas à la hauteur du niveau habituellement élevé de la marque Bose. Il n’y a pas de système de navigation embarqué. Enfin, la radio déçoit avec une réception médiocre. En revanche, le système d’accès et de démarrage sans clé s’avère pratique et sans défauts. L’émetteur qui donne le signal de démarrage a la forme d’une simple carte qui se range dans la poche. La portière du conducteur s’ouvre ainsi par simple pression sur un bouton.
Tout aussi pratique est le déverrouillage télécommandé des dossiers de la banquette arrière. Deux leviers situés sur les parois latérales permettent d’accroître l’espace de chargement. En un simple tour de main, les dossiers de la banquette arrière peuvent ainsi être escamotés vers l’avant suivant un ratio 60:40. Le volume de chargement passe ainsi de 455 litres à 1348 litres. Le tout pour une charge utile d’une valeur respectable de 500 kilos. De plus petits compartiments de rangement, situés sous le plancher de l’espace de chargement et à proximité de la roue de secours, sont également disponibles. Il est également possible, pour le transport de chaussures boueuses, de retourner la partie inférieure plastifiée et facilement nettoyable. En dépit de cette variabilité: le conducteur qui apprécie tout particulièrement de pouvoir rabattre, pousser et aménager, ne devrait pas être entièrement satisfait du CX-7.
Rapide et sportif
Le CX-7 devrait pour l’essentiel toucher une clientèle active qui prend volontiers la route et pratique des loisirs sportifs. En accord avec son public cible, ce colosse apprécie une conduite dynamique. Il est vrai que son vigoureux moteur turbo de 2,3 litres délivrant une puissance de 260 ch, lui assure de bonnes performances routières. Le 0 à 100 km/h est atteint en 8,0 secondes. La vitesse de pointe s’établit à 210 km/h (limitée électroniquement). Au-delà des 2000 tours, l’entrée en action du turbo, nettement perceptible par le conducteur, génère une motricité impressionnante. Le véhicule atteint sa vitesse de pointe en un temps record et sans heurts. Et même dans ces conditions, il affiche une tenue de route et un calme exemplaires. Le niveau sonore général reste agréablement bas.
Le conducteur qui apprécie les accélérations puissantes et souhaite exploiter à son maximum le potentiel du couple de 380 Nm, se réjouira en outre de la transmission intégrale. La puissance massive est convertie avec une traction souveraine tout d’abord en propulsion. En conditions de conduite normales, 100 pour cent de la force motrice sont transmis aux roues avant. En cas de besoin, près de 50 pour cent du couple est dirigé vers les roues arrière. La répartition de la force motrice est déterminée en fonction des paramètres suivants: angle de braquage, angle de lacet, vitesse de rotation des roues, accélération latérale et position du papillon. L’ensemble de ces informations permet de calculer en une fraction de seconde la proportion de couple transmise aux roues arrière par l’embrayage à bain d’huile.
Un quatre roues motrices, mais pas un tout-terrain
C’est surtout en phase d’accélération au sortir des virages que le système de traction intégrale du CX-7 révèle tous ses avantages. Autre point positif: le châssis au suspension ferme et les stabilisateurs spéciaux empêchent l’inclinaison en roulis dans les virages. La Mazda surélevée est capable de négocier en toute sécurité les virages serrés des routes départementales. Le contrôle dynamique de stabilité DSC vient en aide au conducteur trop fougueux par ses interventions régulatrices. Le suspension ferme du châssis confère une dureté à l’essieu avant qui perturbe quelque peu. Certains joints de dilatation transversaux peuvent être ressentis clairement par les passagers. En revanche, le véhicule maintient constamment un comportement routier agréable. La direction travaille en outre de manière directe et précise.
En tant que 4X4, le CX-7 est également conçu pour les épreuves de longue distance hors des routes bitumées, les 205 millimètres de garde au sol sont en effet d’une aide précieuse pour le tout-terrain. Mais ce véhicule sport haut perché n’est pourtant pas adapté aux aventures tout-terrains plus exigeantes.
Consommation élevée, équipement exhaustif
Bien qu’il ne puisse être qualifié de véhicule tout-terrain, sa consommation évolue dans les régions classiques des 4X4. Un coup d’œil sur la consommation, après quelques étapes enthousiasmantes en vitesse de pointe ou encore une chasse au virage effrénée, risque de constituer un brutal retour à la réalité. Une consommation de 15 litres aux 100 km en conduite rapide est normale. Une consommation d’environ 10 litres aux 100 km est néanmoins possible en n’appuyant que très modérément sur la pédale d’accélérateur. Le CX-7 n’est certainement pas un véhicule respectueux de l’environnement et le porte-monnaie risque également de souffrir de son manque de sobriété.
En revanche, l’acquisition du 4X4 Mazda se fait à un prix particulièrement attractif. Compte tenu de la taille, de la puissance, de l’agilité, de la traction intégrale et de l’équipement de série pléthorique, le CX-7 disponible en version de base au prix de 31.590 euros, est particulièrement avantageux. Dans cette configuration, le véhicule est fourni avec jantes en alu 18 pouces, quatre lève-vitres électriques, verrouillage centralisé, climatisation automatique, régulateur de vitesse, radio avec lecteur CD et lecteur MP3, volant multifonctions, ABS, ESP et six airbags. La liste des options du CX-7 est extrêmement brève. En alternative Mazda propose la version T Sport, que nous avons testée, à partir de 35.990 euros. Elle comprend l’équipement en cuir, les phares au xénon, le système d’accès et de démarrage sans clé, l’allumage automatique, le capteur de pluie, le siège conducteur avec réglage électrique, le système audio Bose, la peinture métallisée et le toit ouvrant électrique.
Bilan
Très clairement, le CX-7 ne correspond pas vraiment aux goûts des Européens en matière de véhicules automobiles. Cet OVNI attrayant possède pourtant quelques points forts qui pourraient lui assurer, en Europe également, une communauté de fans. Son prix peu élevé, le large éventail d’équipements de série, sa grande agilité et un espace disponible volumineux sont les points forts majeurs de la Mazda. Le 4X4 sport connaît également quelques points faibles, notamment au niveau de la consommation.