Essai: Mazda CX-3 Skyactiv-G 2.0 4WD automaat – Pour le look, surtout.

Avec le CX-5, le CX-3 figure parmi les best-sellers de la gamme Mazda. Et un regard suffit à comprendre pourquoi. Même à l'arrêt, il est séduisant.

En contraste avec le design relativement extravagant qu'affichent par exemple Lexus et Toyota en ce moment, le design "Kodo" de Mazda se veut plus apaisant. Il y a plus de courbes dans le design que dans celui, plutôt rectiligne, qu'on trouve en Europe, chez VW et Audi par exemple mais le dessin n'en est pas surchargé pour autant, n'en devient pas indigeste.

Petit dehors, grand dedans

Ce qui plait aussi avec le CX-3, c'est son allure un peu "format pocket". Il mesure pourtant 4,2 m de long et au volant, on ressent une belle impression d'espace. Petite dehors, grande dedans: le genre de voitures qu'on aime. Cela dit, ce sentiment se limite aux places avant. Car à l'arrière, ce n'est que de justesse qu'un adulte dispose d'assez de place pour ses jambes et avec un volume de 350 litres, le coffre est juste suffisant. Par ailleurs, le seuil de chargement est assez haut et la ligne de toit est plongeante, les limites sont donc vite atteintes et souvent, il est nécessaire de rabattre les banquettes. Bref, pas toujours facile de charger. Heureusement, la manipulation de la banquette est aisée et intuitive. Reste qu'avec un volume utile maxi de 1.260 litres, le coffre du Mazda MX-3 est vite plein.

La meilleure place donc, c'est au volant. Mazda a travaillé très sérieusement à la qualité de ses habitacles, histoire de mieux coller aux attentes des Européens exigeants. Bien que les plastiques durs dominent toujours, l'allure générale est plutôt classe, notamment grâce à des ouïes de ventilations très stylées. Le volant sport tombe bien en main et l'affichage tête-haute s'avère pratique. Il est livré en série dès la finition de base mais il faut dire que même cette finition, vous le lirez plus loin, ça chiffre un peu...

Boîte auto lente

Le moteur essence 2.0 150 ch est associé en série à la transmission 4x4. Il reste à choisir entre une boîte manuelle 6 (28.200€) ou une boîte automatique 6 (30.000€). Notre véhicule d'essai franchit donc le cap des 25.000€ et disons-le d'emblée: nous ne sommes pas sûrs que la boîte auto vaille le supplément demandé. Pour commencer, elle rend le 0-100 une seconde plus lent qu'avec la boîte manuelle. Les chiffres officiels annoncent toutefois une moyenne inférieure de 0,1 l/100 km, soit 6,3 l/100 km. En pratique, nous avons consommé durant l'essai entre 6,9 et 7,6 litres, dépendant du type de trajet.

Pas de miracles

Le résultat à la pompe est donc assez honorable, mais les sensations de conduite ne sont hélas pas exceptionnelles. Là où le CX-3 se fait le mieux apprécier, c'est en conduite normale, tranquille. Et son système Stop&Start i-ELOOP est très efficace pour éviter de gaspiller du carburant. Dommage que la boîte auto ne soit pas en mesure de tirer le meilleur du moteur. Celui-ci revendique 204 Nm à 2.800 tours et 150 ch à 6.000 tours, tout cela pour mettre en mouvement un poids raisonnable de 1.265 kg. Bref, les attentes doivent rester réalistes. D'après-nous, un petit turbo ferait des merveilles dans le CX-3 et dans cette configuration. Mais seul le diesel dispose de la suralimentation, et c'est pourquoi nous pensons que celui-ci est plus recommandable.