Au premier regard, impossible de confondre le Lexus UX avec un quelconque concurrent. Entre son regard perçant, sa calandre qui se répand du capot à la lèvre inférieure, ses flancs travaillés et ses détails disons… personnels, ce SUV est pleinement empreint de l'esprit Lexus. Le détail "qui tue" : les feux arrière remontant sur les flancs qui font office d'ailettes stabilisatrices, dont le dessin, je cite, "réduit la turbulence et la portance, contribuant notablement à la stabilité du véhicule dans les virages et par vent latéral". Voilà, voilà...
Manque de coffre
Comparé à l'extérieur, l'habitacle paraît bien conventionnel. On retrouve les détails propres à Lexus, comme les sélecteurs rotatifs débordant de la casquette d'instrumentation, ou le panneau tactile de commande du système multimédia sur le tunnel de transmission. On est en revanche dubitatifs devant la différence de qualité constatée entre les parties supérieures et inférieures du tableau de bord.
Mais on l’est encore plus lorsqu’on ouvre le hayon, où l’on découvre un coffre de… 320 litres seulement ! C’est au bas mot une centaine de moins que ses concurrents précités, et plus petit que celui d’une Volkswagen Polo… alors même que du haut de ses 4,50 m de long, l’UX est l’un des plus encombrants de son segment. Et ce gain ne se justifie pas par une habitabilité hors normes, les places arrière étant juste exploitables par des adultes de taille moyenne.
Reine de la conso !
L’UX est le premier véhicule à exploiter la nouvelle plateforme GA-C. Celle-ci, et le large recours à l'aluminium et aux solutions allégées dans la construction, lui assurent le centre de gravité le plus bas du segment. Et effectivement, au volant, on a l’agréable sensation d'évoluer dans une berline compacte plutôt que dans un SUV. Lexus l'a également doté d'un Active Cornering Assist, qui freine la roue située à l'intérieur du virage pour favoriser la rotation en courbe. Cela fait-il du Japonais une petite sportive ? Eh bien non. Pourtant, on sent que ce châssis "en veut" : la direction est plutôt précise, l'adhérence et l'efficacité en virage aussi, mais les typages de suspensions très Lexus – comprenez très souples – rendent l'UX sujet au roulis.
Mais cela n'est pas une si mauvaise nouvelle ! Car comme tous les véhicules de la marque, cet UX pousse à adopter une conduite douce, zen. La seule motorisation proposée chez nous, hybride, s'y prête parfaitement. Ce moteur 2.0l assisté d'un bloc électrique délivre 184 ch et 190 Nm. Il est toujours transmis aux roues avant au travers d'une pseudo-boîte CVT... contre laquelle nous n’avons (presque) plus de griefs à formuler. Elle se montre réactive, ses rapports fictifs peuvent être contrôlés depuis les palettes au volant, et elle contrôle nettement mieux les montées en régime du moteur. Un ensemble qui n'a pas encore trouvé son maître en matière d'efficacité. Sur un parcours mixte, roulant mais vallonné, et en tirant profit des maigres kilomètres "full électriques" assurés par la batterie, nous sommes parvenus à une consommation moyenne de 4,9l/100km... quand Lexus annonce 5,4l/100km en cycle WLTP. Et ça, c'est plutôt impressionnant !
Lexus UX250h |
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Moteur : 4 cyl. essence hybride, 1.987cc |
184 ch à 6.000t/min |
190 Nm à 4.400t/min. |
0 à 100 km/h : 8,5 s |
Pointe : 177 km/h |
Conso : 5,4 l/100km (WLTP) |
Moyenne de l’essai : 4,9 l/100km |
CO2 : 127 g/km |
Prix : 36.490€ |