L'année 2013 nous apporte une nouvelle version de la Lexus LS 600h, et on le remarque au premier coup d'œil puisque le nouveau style maison de la calandre se veut résolument plus agressive. Un caractère encore souligné sur notre voiture d'essai habillée du pack F-Sport Line qui, comme son nom l'indique, ajoute quelques accents sportifs, par exemple le diffuseur du bouclier arrière.
Plus de dynamisme
Sportivité et Lexus LS. Voilà deux mots qu'on n'associerait pas à priori. Pas jusqu'à présent en tout cas, car la plus grande des Lexus était jusque-là plutôt orientée vers le prestige, le confort et la carte de visite technologique fournie par sa transmission hybride. C'est donc vers l'Allemagne qu'on se tourne plus spontanément pour trouver de (très) grandes berlines aux capacités dynamiques plus en phase avec les goûts de nombre d'acheteurs européens du segment. C'est pourquoi Lexus a fait évoluer la LS vers ses concurrentes européennes.
De prime abord, on croirait que la nouvelle LS n'a guère changé à l'exception de son visage plus affûté. Le concept de base de cette limousine de prestige a en effet été conservé, mais a subi quelques 3.000 modifications. Les retouches ne sont donc pas qu'esthétiques, limitées aux nouveaux pare-chocs ou aux phares plus travaillés à feux de jour LED, façon GS. La carrosserie a été rendue plus rigide et plus aérodynamique, la transmission gagne en efficience grâce entre-autres à une récupération plus intense de l'énergie de freinage et la version F-Sport reçoit un châssis aux réglages plus fermes et des barres antiroulis actives.
Avec tout cela, la LS 600h gagne manifestement en puissance athlétique, si bien qu'on préfère être au volant. Surtout si c'est une F-Sport Line qui attend dans l'allée du garage. Pour les chefs d'entreprise et les ministres, il y a toujours la version longue President Line, qui offre à l'arrière un confort et un espace digne d'une salle de séjour.
Rapide et (raisonnablement) économe
Le concept de transmission full hybride reste en soi inchangée, avec toujours la combinaison d'un V8 essence de 5.0 litres et 394 ch, d'un moteur électrique de 225 ch et d'une boîte E-CVT. Le tout libérant 445 ch. L'ensemble s'avère encore plus efficace qu'auparavant, puisque les émissions de CO2 passent sous les 200 g/km tandis que la consommation moyenne officielle descend à 8,6 l/100 km. Dans la réalité il faut bien y ajouter un litre, ce qui reste malgré tout très acceptable pour une rapide berline de luxe accusant 2,3 tonnes sur la balance. D'autant que les prestations sont impressionnantes: 6,1 secondes pour le 0-100 et 250 km/h (limités) en pointe.
Au volant, la LS 600h est encore plus convaincante qu'avant grâce aux sensations de conduites plus intenses. On le doit à une direction renvoyant plus d'informations et à des suspensions plus rigoureuses aux barres stabilisatrices actives, rendant la voiture plus alerte en courbe. Au point qu'on n'a jamais l'impression de conduire en engin de plus de 5 mètres de long. Clairement, l'écart avec les rivales allemandes se réduit, surtout en matière de dynamisme et avec la F-Sport Line.
Dommage pour le coffre
Il y a tout de même une chose qui continue de me chiffonner. Pas le prix de 121.500€ auquel le pack F-Sport Line ajoute encore 6.000€, mais plutôt le petit coffre de 420 litres qui prive la LS du statut de machine à voyager. C'est tout de même étrange que Lexus ne dissimule pas ses batteries sous la banquette arrière, alors que la maison mère Toyota le fait, avec l'Auris Hybride par exemple…
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