Toyota (et Lexus bien sûr) est et reste le plus grand vendeur mondial de voitures hybrides. Et ce n'est pas pour rien, puisque la marque peut compter sur 20 ans d'expérience, accumulés depuis la première Prius. Sauf qu'aujourd'hui, cette technologie éprouvée s'avère moins avantageuses que celles des concurrentes plus modernes.
Rien à lui reprocher, mais pas de "waouw"
Dans la GS300h, Lexus utilise le système hybride qui a largement fait ses preuve, composé entre-autres de batteries nickel-métal hybride qui se rechargent en roulant, en récupérant l'énergie de freinage ou encore en utilisant l'énergie du moteur essence. Le bloc essence 2.5 en question lâche 188 ch, et le moteur électrique revendique 143 ch. La combinaison des deux délivre 223 ch et 221 Nm. La voiture pointe à 190 km/h et, en mode Sport, peut abattre le 0-100 en 9 secondes. C'est pas mal, mais il n'y a pas non plus de quoi s'extasier. Et on peut en dire autant des émissions de CO2. Lexus annonce une moyenne de 4,4 l/100 km, pour 104 gCO2/km. Avec les jantes de 18'' de notre voiture d'essai, l'homologation passe à 113 g/km.
Comparée à une hybride plug-in dont les chiffres officiels sont plus avantageux, la Lexus GS300h occupe donc une place un peu "entre deux eaux", pas aussi enthousiasmante qu'une diesel ou une essence classique, et pas aussi attractive que d'autres "mécaniques alternatives". Bref, si l'on excepte son remarquable confort, elle est un peu à court d'atouts.
Bonne consommation
C'est d'autant plus regrettable que dans la vraie vie, le système hybride de Lexus s'avère plutôt efficace. La voiture ne peut certes pas accomplir la traditionnelle trentaine de kilomètres en mode 100% électrique, comme une VW Passat GTE par exemple, ses modestes batteries ne disposant que de quelques kilomètres d'autonomie. Et encore, à 50 km/h maximum. Par contre, la Lexus sait comment recharger rapidement ses batteries et profiter au maximum de l'électricité, grâce à quoi nous avons pu atteindre une moyenne réelle de 6,5 l/100 km, ce qui n'est carrément pas mal pour une hybride de la taille d'une BMW Série 5.
CVT
La Lexus GS300h dispose d'une boîte automatique à variation continue, dans laquelle on a simulé quelques rapports classiques, que l'on peut passer manuellement. Dommage qu'en mode sport, le niveau sonore soit un peu élevé. Il n'y a qu'en modes Normal et Eco que le confort soit réellement mis en avant.
La GS a été un peu rafraichie cette année et bien qu'elle ait reçu à cette occasion une face avant plus agressive, il faut se rappeler que la 300h reste un gentil nounours tout câlin. Et même si elle est poussée par ses roues postérieures, comme une BMW, on constate que quand on commence à bousculer la voiture, Lexus a plutôt misé sur le sous-virage, considéré comme plus sûr.
Plus chère qu'un NX
L'habitacle de la GS fait son petit effet, grâce par exemple au "joystick" de commande du système multimédia. Lexus fait en effet l'impasse sur l'écran tactile, ce qui peut se discuter du point de vue de la sécurité. Enfin à 51.500€, la GS est moins abordable que le plus tendance NX, équipé de la même mécanique. Décidément, la GS300h n'a pas de bol…
Lexus GS300h |
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4 cylindres essence hybride, 2.494 cc |
223 ch |
221 Nm |
0-100 km/h: 9,0 secondes |
Pointe: 190 km/h |
Conso: 4,4 l/100 km |
Moyenne de l'essai: 6,5 l/100 km |
CO2: 104 g/km |
Prix: 51.500€ |