La CT 200h est donc la plus petite Lexus de la gamme et se pose en alternative aux BMW Série 1 et Audi A3 (target=undefined), bien que ces dernières soient surtout populaires en diesel. Logique, puisque la fiscalité automobile ne prend en compte que les émissions de CO2 (pour le moment du moins) et que dans ce domaine, les diesels sont incontournables.
Ca n'empêche pas Lexus de proposer, avec cette transmission hybride, une alternative intéressante, car les émissions de CO2 officielles de la CT 200h ne sont que de 94g/km. Carrément pas mal pour une compacte très généreusement équipée, et qui revendique 136 ch.
L'habitacle de la Lexus présente une finition à laquelle nous a habitué cette luxueuse fille de Toyota. Les sièges avant offrent un confort général excellent et ont l'art de camoufler les irrégularités que laissent passer, à basse vitesse, les suspensions un peu fermes. A l'arrière, l'espace disponible est un rien supérieur à celui d'une Série 1. L'absence de tunnel de transmission est ici un atout indéniable. La casquette des compteurs de notre voiture d'essai était très joliment habillée de cuir et la console centrale est très ergonomique, en position tirant vers l'horizontal. Enfin le petit pommeau de vitesse chromé n'est pas sans rappeler l'extrémité d'un club de golf.
ADN de Prius
Cette Lexus reprend en grande partie la plateforme et le groupe motopropulseur de la Prius, éléments qui ont fait leurs preuves. La CT 200h dispose donc d'un moteur essence 1.8 et d'une boîte à variation continue CVT qui entraine les roues avant. Entre la boîte et le moteur, on trouve le moteur électrique d'une puissance maximale de 82 ch. Avec ce système Full Hybrid, la Lexus est capable de parcourir deux bons km rien qu'à l'électricité.
Dans la pratique, le moteur électrique sert surtout de soutien au moteur thermique. Il intervient dans les situations où le moteur essence est le plus gourmand, par exemple au démarrage ou en manœuvre de dépassement. Dans les bouchons par contre, on peut se déplacer rien qu'à l'électricité et cela donc sans la moindre émission. Voilà comment la consommation moyenne annoncée est si incroyablement faible. Avec un peu de bonne volonté, il est tout à fait possible d'afficher à l'ordinateur de bord 5,8 l/100 km. Mais lorsqu'on quitte la ville pour le réseau secondaire, dommage que la boîte CVT ne soit pas à la hauteur du niveau de confort attendu de la part d'une Lexus. Le son monocorde de moteur devient alors vite envahissant (et irritant) à bord.
Conduite
Une Lexus se devant d'être plus dynamique qu'une Toyota hybride, la suspension arrière à barre de torsion de la Prius cède sa place à une Multilink. L'amortissement quant à lui a été sensiblement rigidifié. A vitesse de croisière, le confort est d'un bon niveau mais à basses vitesses, la moindre plaie du revêtement vous est communiquée. Lexus met en avant la répartition des masses idéales de la CT 200h (50/50). Dommage qu'on soit parvenu à cet équilibre en plaçant les quelques centaines de kilos de batteries sur le pont arrière. Dans les courbes rapides, on sent que la voiture se laisse dans un premier temps guider avec docilité, mais une fraction de seconde plus tard, c'est tout ce poids qui va s'appuyer sur les roues postérieures et cela entame le potentiel dynamique de la voiture.
Achat?
Avec un prix de base de 29 000€, c'est de loin la moins chère des Lexus. Au fond, ceci est une Prius à la finition exceptionnelle, pour un prix canon. Mais la question persiste: les qualités dynamiques et le faible niveau de confort acoustique de la transmission sont