Essai: Land Rover Discovery 5 – Comme une envie de G4 Challenge…

Pourquoi ça tombe bien? Parce qu'on sait depuis quelques années que Land Rover produit des véhicules très compétents sur la route, et que ce n'est pas là qu'on attend le Disco au tournant. C'est là où il pourra nous montrer s'il est devenu un SUV juste un peu mieux que les autres, ou s'il est fidèle à sa propre légende.

Né dans la boue

Car le nom Discovery est riche en symboles. Lancé en 1989 pour proposer une alternative plus familiale et utilisable au quotidien que celui qu'on appelle désormais Defender, et plus abordable que le Range Rover, le Disco a fait ses preuves dès l'année suivante en devenant, après les Range Rover et Defender, le véhicule officiel du Camel Trophy. Pour tout le monde Disco est devenu synonyme d'expéditions extrêmes, de capacités hors normes. Raison pour laquelle nous avions trouvé que le gentil Discovery Sport galvaudait un peu son nom.

Boîte à outil

N'étant pas autorisés à le conduire sur route, c'est sur un domaine sauvage de 7.000 hectares dans le nord de l'Ecosse que nous avons pu faire connaissance avec la cinquième génération de Discovery, et avec ce qu'il a dans le ventre.

Déjà, son outillage est très complet. Suspensions pneumatiques optionnelles, jusqu'à 28,3 cm de garde au sol, passages à gués de 90 cm, boîte auto 8 rapports avec  gamme courte, Terrain Response 2 plus perfectionné encore, All-Terrain Progress Control (sorte de Cruise Control qui assure automatiquement une vitesse d'ascension stabilisée pour permettre au conducteur de se concentrer sur la direction)… Il ne manque rien. Enfin parmi les outils, n'oublions pas les moteurs et surtout le 6 cylindres diesel 3 litres, dont les 600 Nm font merveille quand ça devient vraiment compliqué.

Authentique Disco

Durant nos 3 heures de conduite hors-piste, nous avons tout rencontré ou presque. Des sentiers à pic, du "trial" sur les rochers, des profondes ornières de boue collante, de la terre, des gués… Il ne manquait que le sable saharien et la neige du Grand Nord. Le Discovery passe à l'aise partout. Son énorme garde au sol, le généreux débattement des suspensions et les 480 kilos qu'il a perdu par rapport à son devancier en font un engin capable de tout franchir.

Mais vous décrire chaque obstacle serait moins parlant que ceci: au cours d'une conversation avec les responsables de la marque, nous avons évoqué le G4 Challenge. Ce raid épique avait été organisé par Land Rover même en 2003 et 2006 pour, en quelque sorte, remplacer le défunt Camel Trophy. En 2008, en pleine crise mondiale et alors que Jaguar et Land Rover passaient du giron Ford à celui de Tata, la troisième édition avait été annulée. Mais aujourd'hui, alors que les finances de la marque sont bonnes et que les gens de Land Rover ont la conviction d'avoir créé le meilleur tout-terrain de leur histoire (nous le confirmons), on sent que ça les démange de relancer le G4. Ca, c'est un signe qui ne trompe pas quant aux capacités du nouveau Disco.

L'ami des familles

Signalons au passage que nous n'avons pas eu besoin de le conduire sur route pour sentir que le Disco saura faire preuve d'un très grand confort au quotidien, et confirmer les propos tenus dans cette interview: de l'espace suffisant pour 7 adultes, des espaces de rangements nombreux et astucieux, des prises de rechargement pour appareils mobiles un peu partout, une connectivité de haut niveau: le Discovery sera vraiment une voiture familiale idéale. Verdict final après un essai complet, suite au lancement en avril prochain. Bref, attendez encore un peu avant de changer de voiture…