On s'habitue rapidement au silence du moteur. On prend décidément conscience que tous ces diesels sont horriblement bruyants. Mais ce qui surprend le plus dans la MiniE de BMW (target=undefined), c'est son système de récupération d'énergie de freinage. Dès que vous lâchez la pédale des gaz… euh, oui, plutôt la pédale des volts, le moteur électrique commence à récupérer l'énergie de l'inertie de la voiture, pour recharger ses batteries. Ainsi, la friction du moteur augmente, et plus de friction, plus d'énergie! Et cela agit comme un frein moteur si efficace que la pédale de frein en devient presqu'inutile.
Froid
Dans un trafic urbain dense où les arrêts et les redémarrages se succèdent, ce système permet de garder une autonomie assez correcte. Un petit problème a été soulevé, concernant justement cette autonomie. En effet, les très basses températures hivernales ont réduit cette autonomie d'une centaine de kilomètres, voire davantage. Rien d'anormal, au fond. Juste l'effet du gel sur les batteries.
Les batteries lithium-ion sont installés dans la banquette arrière. En théorie, elles permettent de parcourir quelques 240 km mais en pratique, on tourne plutôt autour des 100 km. Et ceux qui ont la conduite sportive devront même se contenter de moins que cela. Le rechargement s'opère au moyen d'une prise spéciale qui, sous 50 ampères, remplira les batteries en trois bonnes heures. Mais pour cela, il faut donc une installation électrique spéciale, que BMW peut placer chez les clients de la Mini E. On peut aussi recharger sur une installation normale, mais il faut alors quelques heures de patience supplémentaires.
Une vraie Mini
Malgré son surpoids de quelques 200 kg, la Mini E conserve presque toutes les caractéristiques de ses sœurs à essence. Le moteur électrique développe 204 ch et un couple de 220 Nm. Ainsi la voiture n'a besoin que de 8,5 secondes pour passer de 0 à 100km/h, tandis que la vitesse max est limitée à 150 km/h. Dans les rues, la Mini E roule des mécaniques. Et pourtant, on ne la remarque pas vraiment, tant silencieuse elle est.
Pour contourner ce problème, cette voiture électrique (comme d'autres) sera dôtée d'un système qui produira un son artificiel. C'est là l'une des précieuses remarques émises par les utilisateurs. En contrepartie d'un coût de leasing "favorable" de quelques 650€ par mois, ces derniers devaient tenir un carnet de bord. Et de ces carnets, deux réclamations ressortent presque toujours: plus de places assises et plus d'autonomie.
Pour ce qui est des places, BMW répondra à la demande avec la remplaçante de la Mini E. Il s'agira d'une Série 1 électrique qui, là encore, sera testée à grande échelle sous forme de prototype, auprès d'un groupe d'utilisateurs sélectionnés. Cela en attendant la véritable production d'une voiture entièrement électrique, qui devrait se situer sous la Série 1. BMW ne s'orientera donc pas vers une solution à la Chevrolet Volt, mais bien vers le 100% électrique. L'expérience Mini E a démontré que la voiture n'est utilisée que pour de courts trajets, et s'avère être une seconde voiture idéale. Bien sûr, l'acheteur potentiel devra être prêt à débourser sérieusement plus pour une BMW électrique. Quant à l'autonomie, elle dépend uniquement de l'évolution technologique des batteries. Selon les ingénieurs BMW, un bond énorme devrait être franchi d'ici 10 ans.