Aujourd'hui en concession, la seconde génération est entièrement nouvelle, même si ça ne saute pas aux yeux. Cette fois, le positionnement de la Soul est plutôt celui d'un crossover tendance SUV. En plus des versions essence et diesel, une Soul 100% électrique est annoncée. La première génération Soul est née en 2008 et à l'époque, les experts en marketing avaient décidé de la présenter comme un crossover, tendance MPV. Cela-dit, la ligne de toit haute était le seul élément qui la liait au segment MPV. C'était cependant un engin très mode qui ne passait pas inaperçu, et qui avait trouvé avec la Nissan Cube (2008) et le Toyota Urban Cruiser (2009) ses "alter-ego".
Pour cette seconde génération, Kia adopte une approche totalement différente. Sous les robes, tout est nouveau. Pour le châssis, on a retenu l'excellente plateforme de la best-seller Cee'd. Le design a été confié au talentueux Peter Schreyer (ex-Audi) et bien que chaque panneau de carrosserie soit nouveau, le look originel a été conservé.
A peine plus grande
Un look déterminé par la ceinture de caisse haute et la surface vitrée latérale relativement étroite, les différences étant soulignées par les rails de toit et la porte de coffre très verticale. Les boucliers laqués noirs doivent donner à la Soul un supplément d'attitude. Comme sur la Mini, on a évité rupture de la surface vitrée, qui semble être d'une seule surface sombre. La nouvelle Soul mesure 4,14 m de long, soit à peine plus que sa devancière. Mais l'adoption de la nouvelle plateforme augmente tout de même l'empattement, une bonne nouvelle pour les passagers arrière. A l'intérieur, la nouvelle Soul apparaît en effet plus spacieuse, les volumes disponibles étant utilisés de façon très judicieuse. A l'avant, le conducteur se trouvera aisément une bonne position d'assise. Le réglage en hauteur du siège permet d'ailleurs de le descendre vraiment très bas, mais au risque de se sentir un peu noyé dans la voiture, la planche de bord étant, elle, vraiment haute. Le montant de pare-brise est repoussé assez loin vers l'avant, ce qui nuit quelque peu à la visibilité lorsqu'on tourne à gauche.
Sol plat
A l'arrière, on dispose d'un espace très généreux et même la place centrale de la banquette est parfaitement utilisable, grâce au plancher arrière sans tunnel. Selon sa propre tradition, Kia ne propose que peu d'options mais un équipement de base au contraire assez généreux. Dans notre voiture d'essai, on trouvait une audio Infinity, un système multimédia complet et un excellent GPS. Tout cela s'utilise de façon très intuitive via un vaste écran tactile. Avec 354 litres, le coffre est dans la bonne moyenne, mais un seuil de chargement élevé et un plancher assez bas, ce n'est pas tout à fait pratique…
Grâce à son nouveau châssis, la Soul est clairement devenue plus dynamique et plus précise. Par contre, les trois modes de direction proposés (Confort, Normal ou Sport) sont vraiment inutiles dans ce genre de véhicule. Le châssis parvient en tout cas à garder un comportement assez neutre à la carrosserie relativement lourde. Le revers de la médaille, c'est un amortissement plutôt dur qui filtre à peine les irrégularités de la route. Voilà qui contredit le positionnement SUV voulu par Kia. Ce positionnement n'est au fond qu'un discours marketing, puisqu'il n'y a pas de garde au sol spécialement généreuse, pas d'amortisseurs à course longue, et encore moins de transmission adaptée. Le moteur essence 1.6 à injection directe livre 132 ch aux roues avant et parvient à se contenter, malgré l'absence de turbo, de 7 l/100 km. Ce moulin n'est pas le plus discret qui soit, mais ses prestations sont méritoires. Pour 17.450€, on peut dire que cette Kia est plutôt bien finie et vraiment bien équipée. Et si vous voulez le diesel 1.6 CRDi de 128 ch, ce sera 2.200€ de plus.